Le Front Polisario a essuyé un nouveau revers, mercredi 25 octobre, dans la capitale panaméenne. Son représentant au Panama, le dénommé Ali Mhamed Mbarek, a été expulsé de la cérémonie officielle de passation de pouvoir entre le Bureau exécutif sortant du Parlement centraméricain (Parlacen) et le nouveau Bureau élu. Le Maroc jouit du statut de membre observateur permanent au sein de cette instance.
Peu avant le début de la cérémonie, la délégation marocaine, composée d'Ahmed Lakhrif, secrétaire de la Chambre des conseillers et représentant auprès du Parlacen, et Najia Lotfi, membre de la section à la Chambre des représentants en charge de cette instance, a constaté que le représentant du Front séparatiste au Panama figurait parmi l'assistance sans y avoir été invité.
La délégation marocaine a opposé un refus catégorique à cette présence dans une instance au sein de laquelle elle est membre permanent. Le représentant de cette entité fantoche n'ayant pas reçu d'invitation de la part des responsables des bureaux exécutifs du Parlacen, Ali Mhamed Mbarek a donc été expulsé des lieux. Les invitations n'ayant été adressées qu'aux représentants du cercle diplomatique des États membres, des pays observateurs et de ceux entretenant des liens avec le Parlacen.
Celui-ci a quitté la cérémonie sans manifester la moindre réaction, sachant qu'il n'avait pas été convié.
Ce revers intervient quelques jours après le camouflet infligé au Polisario au Pérou. Les autorités de ce pays ont en effet récemment interdit à la dénommée Khadijetou Mokhtar d'entrer sur leur territoire. Cette dernière ayant été reconnue coupable d'usurpation du statut de diplomate et soupçonnée d'activités politiques contraires aux lois de l’immigration en vigueur.
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Les autorités péruviennes avaient également annoncé, le 27 septembre dernier, avoir refoulé la séparatiste du Polisario de l'aéroport international de Lima vers l'Espagne, pays d’où elle avait embarqué pour la capitale péruvienne, "en application des lois migratoires en vigueur, en vertu desquelles les étrangers qui ne sont pas admis sur le territoire national doivent retourner d’où ils sont venus".
Le Bureau exécutif du Parlacen avait tenu sa session de juillet 2016 dans la ville de Laâyoune, et une rencontre avec le Bureau de la Chambre des conseillers. À l'issue de cette réunion, le Parlacen avait exprimé son soutien à une solution pacifique, définitive et négociée au conflit du Sahara, dans le cadre du respect des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies d'une part, et de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du royaume du Maroc, d’autre part, dans un texte intitulé "Déclaration de Laâyoune".