L'organisation, à Fès, de la 9e édition du Forum de l’Alliance des civilisations (22-23 novembre) a été un succès. Rendez-vous mondial du dialogue et de la coopération entre communautés, cultures et civilisations, l’évènement a été marqué par la présence du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui a d'ailleurs été reçu à cette occasion par le roi Mohammed VI, au Palais Royal de Rabat.
Marquée par la «Déclaration de Fès», un texte final engageant et nécessaire, cette rencontre a remis le Royaume au centre des efforts de dialogue entre communautés, dans un contexte international trouble. La tenue de cette rencontre dans la cité millénaire marocaine est ainsi une reconnaissance du leadership dont fait preuve le souverain, dans la promotion des valeurs de tolérance et de respect des différentes cultures, religions et civilisations.
Antonio Guterres s’y est d’ailleurs longuement attardé, au cours d'une conférence de presse, mardi dernier, qualifiant le Souverain de «champion de la diversité, du dialogue inter-religieux et interculturel».
Pour une source informée que Le360 a interrogée, la réunion de l’Alliance des civilisations à Fès s’inscrit dans la droite lignée du leadership distinctif et reconnu que développe le Maroc, au sein du concert des nations, tout particulièrement en ce qui concerne les thématiques globales importantes. Les exemples ne manquent pas, qu’il s’agisse de la migration (Pacte de Marrakech, 2018), du terrorisme (la co-présidence du Forum Global contre le Terrorisme), des changements climatiques (COP22), des énergies vertes, ou encore de la promotion des valeurs de tolérance et de coexistence.
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Les faits dont peut se prévaloir à cet égard le Royaume sont tout aussi nombreux, lui qui accompagne l’action des Nations Unies dans plusieurs conflits (Libye, Moyen Orient, République Centrafricaine, Sahel), en tant que «champion de la diversité, du dialogue inter-religieux et interculturel», selon les termes employés par le secrétaire général des Nations Unies.
Antonio Guterres a tenu à louer la contribution constructive et constante dont fait preuve le Royaume pour le maintien et la consolidation de la paix, le renforcement de la stabilité et la promotion du développement, tout particulièrement dans le continent africain.
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La même logique de recherche de solutions à travers le dialogue prime, même quand il s’agit des intérêts supérieurs du Royaume, celui du Sahara en premier lieu.
Le Souverain a toujours exprimé le soutien du Royaume aux efforts du secrétaire général de l’ONU, afin de trouver une solution durable à ce différend régional artificiel, sur la base de l’initiative d’autonomie, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume.
Le Maroc a également exprimé sa disposition à une coopération avec Staffan de Mistura, l’Envoyé Personnel du secrétaire général de l'ONU, pour la poursuite du processus politique, et avec la Minurso, pour l’observation du cessez-le-feu.
Des positions qui trouvent un écho favorable, concrétisé par l'attitude bienveillante dont fait preuve le secrétaire général de l’ONU, démontrée par les rapports équilibrés qu'il transmet au Conseil de Sécurité. La communauté internatonale y répond elle aussi de manière favorable, comme en témoigne la forte dynamique de soutien à l’initiative marocaine d’autonomie. Ce sont ainsi, aujourd'hui, une soixantaine de pays qui ont exprimé leur soutien à cette initiative, y compris les Etats Unis, mais aussi de nombreux pays européens (l'Espagne, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, Chypre, la Hongrie, le Luxembourg, la Roumanie), de nombreux pays africains (près de 42% des pays africains ont ouvert des consulats au Sahara marocain) et arabes (il s'agit, aujourd'hui, de la quasi-totalité des pays arabes).
Mais l’Algérie et le Polisario continuent de freiner des quatre fers, et de défier les Nations Unies, par leur interdiction à la Minurso d’alimenter ses postes d’observation en eau et en carburant, par leurs violations de l'accord de cessez-le-feu, et par leur refus de s’impliquer dans le processus politique initié via les tables rondes. Une attitude belliqueuse, malgré la politique de la main tendue du Royaume, qui rend difficile le mandat de l’Envoyé Personnel du secrétaire général de l'ONU. Jusqu’à quand?