Ce mercredi 23 novembre 2022 à Fès, une dizaine de grandes personnalités religieuses de tous horizons se sont réunies, le temps d’un panel, pour afficher leur solidarité et leur union, mais également pour promouvoir la paix, particulièrement à la lumière de l'instabilité considérable dans de nombreuses régions du monde actuellement. Un message, essentiel et précieux.
«Lors de ce panel, nous avons discuté du rôle que jouent les chefs religieux dans la consolidation de la paix, la prévention des conflits et la promotion de la culture du vivre-ensemble, notamment dans un monde interconnecté par excellence», a indiqué Ahmed Abbadi, secrétaire général de la Rabita Mohammadia des oulémas, dans une déclaration pour Le360.
«Les chefs spirituels ont une grande autorité parmi les populations. Il faut qu’ils adoptent un contenu suffisamment attrayant pour que les générations Z et alpha s’intéressent à leur discours qui se base sur le langage de la réconciliation, dans un contexte marqué par de multiples défis mondiaux», a-t-il ajouté.
Serge Berdugo, secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc, a assuré que la commanderie des croyants est un acteur essentiel et crucial de l'harmonie et du respect des minorités. «Cet évènement de l'Alliance des civilisations des Nations unies a une importance capitale pour le Maroc. Le discours de fraternité, du vivre-ensemble que le Maroc offre au monde, est un discours qui passera les frontières et qui montrera que notre pays, depuis des générations et depuis des siècles, a été le pays de la convivialité et du respect des minorités», a-t-il souligné.
Pour sa part, Sadhvi Bhagawati Saraswati, secrétaire générale de la Global Interfaith WASH Alliance, a fait part de sa joie de participer au 9e Forum de Fès qui a été organisé conjointement par l'Alliance des civilisations des Nations unies (UNAOC) et le Royaume du Maroc.
Elle a noté que l'UNAOC œuvre pour une action internationale contre le fondamentalisme à travers la coopération et le dialogue interculturel et interreligieux, rappelant que cette édition se déroule dans un contexte mondial difficile marqué par de multiples défis mondiaux, dont la montée de l'extrémisme violent, le terrorisme, la xénophobie, les discours de haine, le racisme et à la discrimination. D’où l’intérêt d’un message fort en faveur de la paix, porté par les leaders religieux.
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De son côté, Richard Marker, ancien président du Comité juif international pour les consultations interreligieuses, a insisté sur l’importance du rôle du dialogue pour la paix et le développement. Il a également appelé à défendre le respect mutuel, le vivre-ensemble, l'égalité des droits de tous les citoyens, l'inclusion et la fraternité.
Ont également pris part à ce panel: le secrétaire général du Conseil des Sages musulmans, Mohamed Abdelsalam, le secrétaire général du Centre international du roi Abdallah ben Abdelaziz pour le dialogue interreligieux, Fayçal ben Muammar, le président du Centre Nazarbaïev, Kazakhstan, Boulat Sarsenbaïev, la fondatrice du programme interreligieux EMOUNA à Sciences Po Paris, Pauline Bebe, et la responsable de la chaire euro-arabe des études du genre de la Fondation euro-arabe de Grenade, Asma Lamrabet.
Il convient de rappeler que c'est la première fois que le Forum mondial de l'Alliance des civilisations des Nations unies (UNAOC) s'est tenu sur le continent africain. Cette édition a réuni plus de 1.500 participants pour un échange d'idées sur un large éventail de problèmes mondiaux auxquels notre monde est aujourd’hui confronté.
Intervenant lors d’une conférence de presse, organisée ce mercredi 23 novembre, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, avait souligné que quelque 42 participants gouvernementaux, 9 présidents d’organisations régionales et internationales, 12 anciens présidents d’Etat et anciens chefs de gouvernement ont pris part à cet évènement.