En réaction à l'annonce par Alger de la mort de trois de ses ressortissants dans un bombardement attribué aux Forces armées royales, des membres de la MINURSO se sont rendus sur les lieux pour mener l’enquête et préparer un rapport qui sera soumis au secrétaire général de l'ONU, rapporte le très bien informé forum Far-Maroc, ce jeudi 4 novembre 2021.
Une photo publiée par Far-Maroc sur sa page Facebook montre des membres de la MINURSO inspecter les camions calcinés.
Selon la même source, cette enquête confirme que le lieu de l'accident se situe à l'intérieur de la zone tampon, située à l’est du dispositif de défense, où tout mouvement, de militaires ou de civils, est prohibé.
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Des médias algériens pro-régime avaient rapporté, le 1er novembre dernier, que trois ressortissants algériens avaient trouvé la mort dans un bombardement de l’armée marocaine alors qu’ils traversaient la Mauritanie pour rallier l’Algérie. Des rumeurs qui ont été démenties par Nouakchott par la voix de l'état-major de l'armée mauritanienne.
Deux jours plus tard, mardi 3 novembre, c’est la présidence algérienne qui reprend ces accusations dans un communiqué officiel dans lequel elle situe ledit bombardement de deux camions, «sur la route entre Nouakchott et Ouargla dans le sud de l’Algérie». Mais sans donner plus de précisions, même si les médias pro-régime parlaient de Bir Lahlou, territoire situé dans la zone tampon, interdite aux militaires comme aux civils.
Pour le moment, aucune réaction officielle n’a été faite par le Royaume. Hier, une source marocaine informée à déploré «ces accusations gratuites» contre le Maroc, ajoutant que «le Maroc n'a jamais ciblé et ne ciblera jamais des citoyens algériens, quelles que soient les circonstances et les provocations».
La source marocaine, citée par l’AFP, a expliqué que la zone est «empruntée exclusivement par des véhicules militaires des milices armées», des séparatistes du Polisario. «On s'étonne donc de voir les autorités algériennes évoquer la présence d'un camion qui se trouverait dans cette zone, eu égard à sa nature juridique et à son utilisation à des fins militaires», a affirmé la même source.