Au cours de ces manœuvres, qui se sont déroulées en présence notamment du Général de division Mohammed Berrid, Inspecteur général des FAR et Commandant la Zone Sud, et du Général d’armée Michael Langley, Commandant du Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM), les unités militaires des deux pays ont effectué des manœuvres avec des avions F16 et des bombardiers B1B.
Des opérations terrestres ont également été effectuées avec des tirs d’artillerie contre des champs de mines au moyen de chars Abrams.
Dans une déclaration à la presse, le Général d’armée Michael Langley a exprimé sa gratitude au Maroc, «pays hôte et partenaire de longue date», et à la Force opérationnelle de l’Europe du Sud des Forces armées américaines en Afrique «pour avoir organisé cet événement et cette démonstration de professionnalisme».
«La participation à l’exercice African Lion est importante pour l’Afrique. Il s’agit d’un exercice de haut niveau qui prépare le terrain pour notre approche de la construction de la stabilité et des partenariats à travers le continent africain», a-t-il indiqué, ajoutant qu’il s’agit de «faire en sorte que nos partenaires africains puissent institutionnaliser leurs forces et accroître l’interopérabilité». «Nous pourrons ainsi relever certains des défis auxquels ils sont confrontés en matière de sécurité et de stabilité», a poursuivi le Général d’armée Langley, rappelant que cet exercice avait été lancé pour la première fois en 2004.
Il a fait remarquer que «lorsque l’AFRICOM est devenu un commandement de combat, il a pris une nouvelle dimension en 2008», précisant que «toutes nos stratégies de sécurité nationale incitent l’AFRICOM à adopter une approche basée sur le partenariat». Il a noté que le Maroc et les États-Unis ont développé une capacité de partenariat tout au long de l’histoire.
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«Depuis notre indépendance, le Maroc est un partenaire de choix pour les États-Unis», a-t-il affirmé, ajoutant que pour lutter contre les organisations extrémistes violentes dans la région, «nous devons professionnaliser nos forces» et «renforcer les capacités institutionnelles». «Nous devons être en mesure d’institutionnaliser ces forces afin qu’elles puissent faire face au spectre des conflits et combattre les organisations extrémistes violentes», a-t-il dit.
«À nos amis marocains, nous voulons que vous sachiez à quel point vous êtes importants pour l’État de l’Utah et les États-Unis!»
— Spencer Cox, Gouverneur de l’État américain de l’Utah.
De son côté, Youssef Guertoumi, Commandant au secteur militaire de Drâa, a déclaré que conformément aux hautes instructions du roi Mohammed VI, Chef suprême et Chef d’état-major général des Forces Armées Royales (FAR), «nous avons assisté aujourd’hui au point culminant de l’exercice d’entraînement sur le terrain qui conclut la 19ème édition de l’exercice African Lion 2023». Il a exprimé à cette occasion ses vifs remerciements aux partenaires de l’AFRICOM, de la Force opérationnelle de l’Europe du Sud des Forces armées américaines en Afrique (SETAF-AF) et de la Garde nationale de l’UTAH «pour leur soutien et leur assistance constants, qui ont conduit au succès de cet exercice et qui mettent en exergue une fois de plus les valeurs fondamentales que nous partageons pour promouvoir la paix et la sécurité dans le monde, et en particulier dans notre continent africain».
Ainsi, a-t-il expliqué, les diverses activités programmées ont été mises en place pour atteindre le renforcement du niveau d’interopérabilité entre les forces interarmées, la standardisation des tactiques, des techniques et des procédures, ainsi que la consolidation des capacités multidomaines.
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Spencer Cox, Gouverneur de l’État américain de l’Utah, a quant à lui souligné que plus de 600 militaires de cet État sont venus au Maroc depuis trois semaines pour participer à cet exercice. «Ce partenariat dure depuis 20 ans. Nous avions commencé juste avant la création de l’exercice African Lion», a-t-il rappelé, ajoutant que «cet exercice d’entraînement que l’Utah et le Maroc ont commencé ensemble est maintenant devenu une incroyable opération multinationale».
«Nous apprécions l’AFRICOM et le leadership dont il a fait preuve en contribuant à la mise en place de tout cela», a-t-il poursuivi. «À nos amis marocains, nous voulons que vous sachiez à quel point vous êtes importants pour l’État de l’Utah et les États-Unis», a-t-il insisté, précisant que «notre partenariat se développe et va bien au-delà de cet exercice militaire, même si celui-ci est essentiel».
«Nous avons eu l’occasion de visiter le centre d’assistance humanitaire et nous avons été époustouflés. Là encore, plus de 80 membres de la Garde nationale de l’Utah étaient présents pour prodiguer des soins aux Marocains», a ajouté le responsable américain, précisant que «le fait que les Marocains viennent à l’Utah, qu’ils y passent du temps a de la valeur pour nous. Les échanges de visites entre les jeunes du Maroc et de l’Utah nous aident tous à nous améliorer».
«Nous croyons vraiment que la sécurité mondiale, la paix et l’établissement de la paix sont une question de relations», a estimé M. Cox, ajoutant que «les relations que nous établissons ici font du monde un endroit meilleur et plus sûr. Nous sommes fiers du rôle de l’Utah dans la vie africaine et nous nous réjouissons de continuer à le jouer dans les années à venir».