Le procureur du roi près la Cour d’appel de Casablanca a publié un communiqué qui alerte sur les transgressions relevées dans les réseaux sociaux concernant l’affaire de trafic international de drogue connue sous le nom «Escobar du Sahara».
Des violations dans lesquelles se sont empêtrés également certains organes de presse, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du lundi 15 janvier. Les uns et les autres ont versé dans des accusations infondées sur l’implication de personnalités et d’institutions nationales dans cette affaire.
De prime abord l’ouverture de ces dossiers et le respect du processus judiciaire conformément à la loi constitue une preuve irréfutable de l’indépendance de la justice mais aussi et surtout de la force de l’État marocain. Un Etat qui est déterminé à lutter contre toutes les formes de corruption et de dépravation. Il faut savoir que cette corruption s’est infiltrée jusqu’aux tréfonds de grands pays où il ne se passe pas une année sans la découverte de cellules et de réseaux profondément enracinés dans institutions régaliennes.
La neutralisation de tout réseau criminel avec les mécanismes de dissuasion légaux est une action qui se poursuit dans le temps et l’espace en nécessitant une veille permanente. Une veille qui ne se limite pas aux organes sécuritaires et judiciaires mais qui doit s’étendre à la société et à ses expressions civiles et médiatiques. Les journalistes doivent savoir qu’ils sont responsables dans la diffusion d’une partie de ce qui est diffusé sur les réseaux sociaux comme fakes news et diffamation. En effet, une partie de la presse nationale est impliquée également dans la diffusion de contenus de piètre sensationnalisme et de suivi des nouveautés et des scandales des «stars» sur Tiktok et Instagram.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que la presse nationale est tombée au plus bas en diffusant publiquement des actes incriminés par la loi comme la prostitution, l’homosexualité, le trafic de drogue, la sorcellerie et la médecine illégale. Les sites électroniques et les pages des réseaux sociaux rivalisent quotidiennement dans la promotion de ces contenus. Ce qui constitue une menace à la moralité publique et aux valeurs des Marocains. L’épuration des institutions représentatives et la lutte contre les tentatives d’infiltration des corrompus, des trafiquants de drogue et des blanchisseurs d’argent nécessitent l’implication de tous les acteurs politiques et de la société. «Les partis politiques doivent procéder à la moralisation de leurs structures internes notamment lors des échéances électorales tout comme les journalistes qui doivent mener une campagne d’assainissement interne à même de redorer leur blason et de préserver le prestige et la noblesse de leur métier», lit-on.