Une rumeur concernant un scandale de diplômes universitaires contre de l’argent a éclaboussé un membre du gouvernement d’Aziz Akhannouch et un parlementaire de la majorité gouvernementale, également universitaire spécialisé en droit pénal. Les deux se sont empressés de nier tout lien avec cette affaire, de près ou de loin.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du lundi 26 mai, les réseaux sociaux se sont transformés en champ de bataille «politique», où des noms connus ont été cités comme ayant un lien présumé avec cette affaire.
En effet, note le quotidien, en l’absence de listes officielles des bénéficiaires de diplômes universitaires délivrés par le professeur arrêté, les réseaux sociaux pullulent de noms de personnalités présentées comme faisant supposément partie de cette liste.
Ainsi, parmi ces personnalités politiques citées sur les réseaux sociaux, il y a Lahcen Essaâdi, secrétaire d’État chargé de l’Artisanat, de l’Économie sociale et solidaire. Ce dernier «s’est insurgé contre la propagation de son nom, dénonçant une atteinte injuste et diffamatoire à son encontre», rapporte le quotidien. «Il a affirmé n’avoir aucun lien avec les allégations concernant l’obtention d’un master entaché de soupçons de corruption, actuellement examiné par la justice», poursuit le quotidien, reprenant un post Facebook publié par le secrétaire d’État, dans lequel il a précisé «qu’il n’a jamais été étudiant dans ce master en question».
Le membre du gouvernement a d’ailleurs assuré «avoir entamé toutes les démarches légales contre ces campagnes visant à le diffamer et à porter atteinte à sa réputation». Il a déclaré «ne pas comprendre les motivations de ceux qui cherchent à l’impliquer dans une affaire de diplômes universitaires en cours devant la justice», soulignant qu’il «est fier de son parcours académique et professionnel, fruit de choix personnels guidés par ses convictions et ses valeurs».
De son côté, Abderrahim Bouaida, parlementaire du parti de l’Istiqlal, dans une publication sur son compte Facebook également rapportée par le quotidien, s’est dit «surpris de voir son nom associé à la liste des membres du bureau exécutif du Centre national d’accompagnement juridique et des droits de l’Homme, où il serait prétendument premier vice-président, en lien avec le professeur arrêté pour suspicion de falsification de diplômes contre de l’argent».
Le parlementaire, poursuit Assabah, a affirmé «n’avoir aucun rapport avec ce centre, n’avoir jamais assisté à ses réunions, ni participé à la formation et au renouvellement de ses organes ou de ses branches, ni présenté de documents ou pris part à des activités organisées par ce centre».
Bouaida a expliqué que, de par sa spécialisation dans le master de droit pénal et de gouvernance sécuritaire à Marrakech, il est sollicité par des doyens de facultés ou des professeurs universitaires pour participer à des soutenances de thèses, ce qu’il fait conformément à la loi. Il a reconnu, ajoute le quotidien, que «certaines photos pourraient le montrer aux côtés du professeur arrêté, mais a précisé qu’il n’a pas les moyens logistiques de vérifier systématiquement l’intégrité de chaque doyen ou professeur qui l’invite à participer à un jury de soutenance».








