Le tribunal administratif de Casablanca a décidé, lundi dernier, suite à une sentence prise sous le sceau de l’urgence, de révoquer le député Mohamed Boudrika, député du Rassemblement national des indépendants (RNI), et de constater sur place qu’il avait été effectivement démis de ses fonctions de président du Conseil d’arrondissement de Mers Sultan à Casablanca.
Suite à cette décision, un nouveau Conseil d’arrondissement, avec un nouveau président, sera élu en vertu de la loi, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mercredi 8 mai.
En effet, selon l’article 20 de la loi régissant les communes, les membres du Conseil d’arrondissement de Mers Sultan doivent choisir, dans un délai de 15 jours au plus tard suivant cette révocation, le successeur de Mohamed Boudrika.
La révocation de ce dernier est intervenue à l’issue d’une requête du gouverneur de la préfecture de Mers Sultan, qui a adressé en avril dernier une notification à Boudrika, lui demandant de reprendre ses fonctions, suite à une absence injustifiée. A défaut, une procédure de destitution serait entamée contre lui. Après un délai d’une semaine que le député n’a pas respecté, la demande de destitution a été adressée le 24 avril dernier au tribunal administratif, qui a prononcé la révocation ce 6 mai.
De son côté, ajoute Al Akhbar, l’ancien ministre et député du Mouvement populaire, Mohamed Moubdie, a décidé de prendre les devants et de démissionner de son siège de député avant même que la Cour constitutionnelle ne se prononce sur sa révocation. Il a en effet envoyé une lettre de démission, depuis sa cellule de la prison d’Oukacha, où il est en détention provisoire, au bureau de la Chambre des députés. Cette démission intervient une année après son placement en détention, et ce alors que le règlement intérieur de la Chambre des députés prévoit la révocation de tout élu qui s’est absenté durant toute une année législative.
Al Akhbar indique que le procès de Moubdie commencera bientôt suite au bouclage de l’instruction de son dossier par un juge de la Chambre des crimes financiers près la Cour d’appel de Casablanca.