Abdelali Hamieddine, cadre du Parti justice et développement (PJD) et ex-parlementaire, a été condamné, hier mardi 11 juillet par la Cour d’appel de Fès (Premier degré), à trois ans de prison ferme, assortis de 20.000 dirhams à titre de dédommagement à verser à la famille Aït El Jid.
Le dirigeant islamiste était poursuivi pour complicité dans un homicide ayant coûté la vie en 1993 à l’étudiant Benaïssa Aït El Jid, à Fès, dans le voisinage de l’Université Sidi Mohammed Benabdellah (Dhar Mehraz).
Le verdict prononcé par la Cour d’appel n’a pas été satisfaisant aux yeux de la famille de la victime. «Nous ne sommes pas satisfaits du verdict rendu à l’encontre de l’accusé», a déclaré Hassan Aït El Jid, le frère de la victime, dans un échange avec Le360. «Nous allons continuer à suivre ce dossier jusqu’à ce que la vérité, toute la vérité, soit faite sur cette affaire», ajoute notre interlocuteur. De ce fait, la famille a décidé de faire appel.
Interrogé par Le360 à sa sortie du tribunal, Abdelali Hamieddine a refusé de commenter le verdict rendu à son encontre. Dans une déclaration expéditive, il a annoncé que sa défense a décidé de se pourvoir en appel.
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En début de soirée du mardi 11 juillet, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD, avait diffusé un communiqué donnant la consigne aux militants et cadres du parti de ne pas commenter le verdict de la Cour d’appel de Fès.
En décembre 2018, un juge d’instruction avait décidé de réexaminer cette affaire, datant de 1993, sur la base de nouveaux témoignages. En septembre 2019, quatre anciens étudiants islamistes avaient été jugés dans le cadre du même dossier et condamnés à des peines allant de 3 mois à 3 ans de prison ferme.