Le projet de loi-cadre relatif au système de l’enseignement et de la formation vient d’être adopté vendredi dernier, à l’unanimité, par la Chambre des conseillers et en un temps record. Il aura suffi, en effet, d’une semaine pour examiner et valider ce texte qui a été déposé au parlement il y a presque une année, le 5 septembre 2018, et a été au centre d’une polémique à la première Chambre, qui a donné lieu à un blocage de plusieurs mois. La loi-cadre ainsi adoptée devrait entrer en vigueur dès la prochaine rentrée scolaire, écrit le quotidien Al Akhbar dans son édition du lundi 5 août.
Ainsi, après son adoption à l’unanimité en commission, le projet de loi-cadre a obtenu 42 voix favorables des membres de la majorité et des groupes parlementaires du PAM et de la CGEM, alors que trois membres (de la CDT) de la Chambre ont voté contre et neuf, tous de l’Istiqlal, se sont abstenus lors du vote en séance plénière, précise le quotidien.
Au cours de cette séance plénière, le ministre de l'Éducation nationale, Said Amzazi, a souligné que le texte, qui constitue l’aboutissement d’un processus auquel ont d’ailleurs contribué différentes institutions constitutionnelles, s'inscrit dans «la continuité d'une dynamique renouvelée pour la réforme du système d'éducation et de formation, un processus qui illustre la ferme volonté royale de moderniser l'école marocaine et d'améliorer sa performance».
Le ministre a rappelé, dans ce cadre, que le souverain ne cesse d’appeler à une réforme profonde de l’école, principale porte d’entrée pour le développement et la promotion du capital humain et pour un Maroc démocratique, développé et prospère. Le roi, poursuit le ministre cité par Al Akhbar, a, en outre, appelé dans son discours du Trône à «commencer la préparation d’une nouvelle génération de grands plans sectoriels susceptibles de servir de pilier au modèle de développement dans sa nouvelle version».
Evoquant la nouvelle loi-cadre, le ministre a mis l’accent sur les plus importantes dispositions du projet. Il s’agit notamment de l'engagement de l’État en faveur de la gratuité de l'enseignement public et de la promotion de l'obligation pour les enfants âgés de 4 à 16 ans. Et cela, tout en portant un intérêt particulier aux enfants en situation de handicap et à l’atténuation des disparités spatiales en la matière.
Toujours selon le ministre, l'accent est également mis sur la rénovation et l'adaptation des programmes d'éducation et de formation, mais aussi des approches pédagogiques, avec l'arabe comme une langue principale d'enseignement aux côtés de la langue amazighe, sans pour autant oublier la promotion des langues étrangères.
Globalement, souligne Al Akhbar citant le ministre de l’Education nationale, la nouvelle loi-cadre vise à rénover le système de l'enseignement, de la formation et de la recherche scientifique dans une optique d'équité, d’égalité des chances, de promotion de la qualité et de la durabilité. Elle a également pour objectif de mettre en œuvre un cadre contractuel national engageant l’État et les diverses autres parties prenantes et partenaires impliquées dans ce domaine.