Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a indiqué que certaines associations de «protection des deniers publics» font du chantage aux présidents des communes en déposant des plaintes malveillantes à leur encontre devant le parquet général.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 13 janvier, que le ministre souligne que ces ONGs ne fournissent aucune preuve de leurs accusations. Et d’ajouter: «certaines d’entre elles sont fictives et ne disposent même pas d’autorisation légale». Pis encore, poursuit Ouahbi, d’autres sont dirigées ou comptent, parmi leurs bureaux, des personnes qui ont des antécédents judiciaires dans la fraude et l’escroquerie.
Le ministre, qui intervenait devant la réunion hebdomadaire du groupe parlementaire du RNI à la Chambre des représentants, a déclaré qu’il existe plus de 38 dossiers de plaintes malveillantes devant les tribunaux. Il a annoncé que son ministère a commencé à introduire des amendements à la procédure de dépôt de plaintes auprès du parquet général par les associations de la protection des deniers publics.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que le ministre précise que cette nouvelle procédure comprend des dispositions prévoyant le rejet de toute plainte contre un président de commune tant qu’elle n’a pas été soumise au ministère de l’Intérieur pour s’assurer de la véracité de ses données. Il en est de même, ajoute Abdellatif Ouahbi, pour les plaintes déposées par ces ONGs contre des responsables publics qui devront d’abord être soumises au ministère de tutelle pour une vérification au préalable.
Dorénavant toute plainte de ces associations doit être présentée au ministère concerné avant qu’elle ne soit soumise au parquet général. L’objectif de cette procédure est de lutter contre les plaintes malveillantes qui visent à diffamer, voire exercer un chantage sur les responsables publics et les présidents de communes, conclut le ministre de la justice.