La décision de la Cour maritime du Panama rejetant la tentative de saisie du navire "Ultra Innovation" transportant une cargaison de phosphate marocain en provenance de "Phosboucraa", est "une victoire importante" pour le Maroc sur le plan juridique, a affirmé le directeur du Centre d'études et de recherches en sciences sociales (CERSS), Abdallah Saâf.
La décision de la Cour du Panama atteste du caractère conforme au droit international de la démarche marocaine et consolide le royaume sur ce plan, a souligné le professeur Saâf dans une déclaration à la MAP.
"C’est un événement important car les adversaires (de l'intégrité territoriale du Maroc) voulaient en faire un précédent pour leur démarche et pour leur propagande dans le but d'atteindre leurs objectifs", a-t-il expliqué, notant qu’ils ont échoué à ce stade.
"La partie adverse n’est pas reconnue comme pouvant prétendre à un droit quelconque. C’est la deuxième fois qu’une institution internationale s’attarde sur cette idée et réfute la représentativité de la partie adverse par rapport à la région, à ses populations et à ses intérêts", a poursuivi M. Saâf.
Par ailleurs, la Cour dans son argumentation s’attarde longuement sur le caractère politique de l’affaire, a-t-il ajouté, rappelant qu’il y a un processus en cours et c’est visiblement une manœuvre politique tentée par les adversaires du royaume à travers l’initiative de saisir la Cour panaméenne.
Après avoir rappelé la tentative similaire en Afrique du Sud où "le tribunal vient de reporter sa décision au 15 juin 2017", il a fait savoir que le Maroc reste respectueux du droit international, des normes internationales, du droit minier national et des normes de production dans les travaux miniers qui ont été énoncées par les organisations internationales dont la Banque mondiale.
"Les adversaires du Maroc ont été déboutés en termes de droit. C’est un échec flagrant à ce stade, ils peuvent faire appel mais les données sont déjà claires et nettes", a-t-il poursuivi, relevant que les échecs des adversaires se sont multipliés à la faveur d’un combat de longue haleine mené par le Maroc.
"Le Maroc montre chaque fois qu’il peut donner des coups très durs à ses adversaires et cette décision en est un", a-t-il conclu.