A l'intérieur comme à l'extérieur, voici les ennemis jurés du Royaume et ce qui les motive

Le chef du Polisario, Brahim Ghali, est recherché par la justice espagnole pour violations de droits humains.

Le chef du Polisario, Brahim Ghali, est recherché par la justice espagnole pour violations de droits humains. . DR

Revue de presseKiosque360. En parallèle à la lutte menée contre l’épidémie et contre le terrorisme, le Maroc mène un autre combat sur d’autres fronts contre des ennemis visibles à l’extérieur et masqués à l’intérieur. Voici ces ennemis jurés, leurs stratégies et leurs motivations.

Le 30/09/2020 à 17h24

L’instrumentalisation politique des dossiers des droits de l’Homme est devenue un créneau qui rapporte à l’échelle mondiale et au niveau local. En effet, certaines ONG internationales exploitent ce segment à des fins non avouées, servant leurs bailleurs de fonds. Et pour accomplir leur mission dictée par les intérêts du financement, des réseaux associatifs sont tissés et des antennes locales sont installées dans les pays ciblés. Au Maroc, constamment visé durant ces deux dernières décennies, l’intensité de cette instrumentalisation a pris d’autres proportions durant cette crise pandémique. Les donneurs d’ordres de ces ONG pensaient que le Royaume serait préoccupé par la lutte contre l’épidémie, ce qui leur permettrait de concrétiser leurs plans. Mais c’était sans compter sur la vigilance et la politique anticipative du Royaume qui mène le combat sur tous les fronts pour lutter contre le virus et pour neutraliser les manœuvres des autres ennemis à l’intérieur comme à l’extérieur, rapporte l’hebdomadaire Al Watan dans un dossier dédié à la question dans sa dernière livraison. Durant cette crise pandémique, ces ennemis visibles à l’extérieur et masqués à l’intérieur sont montés au créneau pour instrumentaliser les dossiers des droits de l’Homme, en multipliant les fake-news, pour véhiculer une triste image du Royaume. Or, «le Maroc a entièrement adhéré à la communauté internationale des droits humains, ayant ratifié presque toutes ses conventions et ayant accueilli toutes les instances en relation avec les droits de l’Homme, contrairement à d’autres pays, dont l’Algérie, qui séquestre des citoyens dans les camps de Tindouf, refuse de les recenser et, bien plus, détourne les aides humanitaires qui leur sont destinées», souligne l’hebdomadaire.

Stratégies et fenêtres médiatiquesMettant à profit la crise pandémique, les architectes de ces plans s’inscrivent dans cette logique. «Les uns tentent d’importer le modèle de certains pays du Golfe pour l’appliquer au Maroc, alors que d’autres, «pur produit local», assurent des rôles de relais des «bureaux mandataires» et que certains encore sont réputés dans des fiefs connus à l’étranger, notamment dans la capitale algérienne, Madrid, New York et plus particulièrement à Paris», écrit l’éditorialiste de l’hebdomadaire, Abderrahim Ariri. Les stratégies diffèrent, selon les acteurs, mais l’objectif est le même. Pour les ennemis de l’intérieur, la manœuvre consiste à instrumentaliser toute tension sociale, l’amplifier et manipuler les défavorisés pour les pousser à manifester. De même, la question du Rif est exploitée, faisant croire que cette région serait coupée du Royaume. Cette manœuvre a d’ailleurs été avortée par «le souverain en personne, qui a opté pour cette région pour séjourner durant une longue période dans la ville d’Al Hoceima». De même encore, poursuit l’hebdomadaire, ces ennemis de l’intérieur ont mis à profit l’affaire d’Amnesty dans ce qu’ils qualifiaient d’espionnage du journaliste Omar Radi et d’autres dossiers relatifs aux médias.

Après l’échec de ces plans, les ennemis du Maroc ont ciblé le sommet de l’Etat, en inventant des fake-news pour nuire à l’image du roi, porter préjudice à sa légitimité à l’intérieur et au rôle qu’il joue en tant que leader à l’échelle régionale et au niveau mondial. Par la suite, ajoute l’hebdomadaire, la stratégie a été orientée sur les institutions de l’Etat, notamment les forces sécuritaires et la justice, tout en menant une campagne médiatique, via des fenêtres médiatiques étrangères, notamment France24, Mediapart, Afrique.ma, Le Monde, l’Orient, l’Humanité, Radio France infos et TV5. Dans ce cadre, les ONG, notamment Amnesty, RSF (Reporters sans frontières) et HRW (Human Rights Watch) jouent des rôles déterminants. D’ailleurs, certaines de ces ONG ont ouvert des bureaux en Tunisie pour encadrer des opposants des «bureaux mandataires» au Maroc dans des forums organisés sous prétexte de droits humains. Les manœuvres orchestrées dernièrement par les milices du polisario dans la zone d’El Guerguarat et celle d’Aminatou Haidar portant atteinte à l’unité territoriale du Royaume s’inscrivent également dans ce lot de manipulations contre le Maroc, fait savoir l’hebdomadaire. Tout cela est instrumentalisé à l’étranger sous l'étiquette des droits humains. Il est temps, estime Al Watan, de revoir cette politique coopérative avec certaines instances internationales, qui instrumentalisent ces droits humains à d’autres fins.

Circuit du financementDans ce sillage, l’hebdomadaire revient sur la reconfiguration d’Amnesty pour se conformer à sa nouvelle mission. Ainsi, en 2013, rappelle Al Watan, Amnesty a créé le Conseil mondial du secrétaire général, qui regroupe des personnalités influentes, notamment dans les domaines des affaires et de la culture, pour tracer la nouvelle feuille de route de l’ONG, en se basant sur les rapports de leurs antennes régionales. L’objectif de cette configuration est de redorer son blason après avoir été taxée d’instrumentalisation des droits humains au service des pays occidentaux. Ainsi, l’ONG a reconfiguré ses instances et ses circuits, mais sans changer ses objectifs qui demeurent dictés par les bailleurs de fonds internationaux, notamment les gouvernements. Et pour mettre en œuvre la feuille de route et accomplir sa mission, l’ONG identifie et recrute ses collaborateurs locaux. Dans une déclaration à l’hebdomadaire, un ancien acteur associatif marocain, qui avait collaboré avec des ONG internationales, a fait savoir que «le financement ne passe pas directement des gouvernements aux associations locales au Maroc, mais transite par des ONG en Europe ou en Amérique, ou encore par des agences. Celles-ci installent des réseaux associatifs dans les pays ciblés afin de contrecarrer les institutions existantes, partis et syndicats, puisque ces corps intermédiaires sont rejetés par l’Europe et l’Amérique qui préfèrent collaborer avec des associations, surtout celles opposées à l’héritage culturel commun de leur pays». Cette formule a permis de transformer certaines antennes locales en fonds de commerce, gérés par des «acteurs associatifs» complètement dépendants de leur bailleur de fonds. Ce qui fait que la mission consiste à répondre aux attentes de ces derniers et non pas à celles de la population locale. Tous ces plans visant la stabilité du Maroc n’ont pas empêché le pays de poursuivre son combat contre la précarité sous toutes ses formes et de promouvoir le développement du royaume.

Par Mohamed Younsi
Le 30/09/2020 à 17h24