La direction du Parti de la Justice et du Développement (PJD) a saisi l’occasion du 1er Mai pour rassurer les militantes et les militants de son bras syndical, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), quant à la mise en place de l’actuel Exécutif. En effet, une véritable plaidoirie a été faite, à ce propos, par le secrétaire général adjoint du PJD, Slimane El Amrani.
Mais l’absence du chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, aux festivités organisées par son parti et son bras syndical, reste un mystère. Le chef de l’Exécutif aurait-il choisi d’éviter la colère des bases du parti qui n’arrivent pas encore à digérer toutes les concessions faites pour la formation de ce gouvernement? C'est la question que d'aucuns se posent, d'autant que le secrétaire général adjoint du PJD a tenté de se justifier à ce propos, affirmant que «le PJD avait été dans l’obligation de faire des concessions douloureuses». Et, pour mieux convaincre les siens, il a ajouté que «le parti avait privilégié les intérêts de l’Etat plutôt que ceux du parti». En effet, il a tenu à souligner, dans une intervention politiquement ambivalente, que «le gouvernement ne saurait être une chose partisane», rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 2 mai.
Le discours du 1er mai du PJD avait également pour objectif de rassurer les bases de la Lampe sur l’absence de Benkirane. «Même si Benkirane est absent de la tête du gouvernement, le PJD ne sera pas pour autant boycotté par le peuple», a ainsi affirmé Aziz Rebbah devant les militants de l’UNTM, à Agadir. Le son de cloche a été le même à Rabat, où Jamâ El Mouâtassim a pris la parole.
Abdelilah Benkirane, ajoute Akhabar Al Yaoum, aurait programmé sa Omra à la Mecque en cette période précisément pour ne pas assister à ces festivités du 1er Mai qui sont intervenues, cette année, juste après les débats sur le programme gouvernemental au Parlement et avant son approbation par la Chambre des représentants.