Saïda Charaf n’a visiblement pas trouvé meilleure personne pour la défendre qu’elle-même. Pour réagir au «live» de Dounia Batma sur Instagram, en date du 7 janvier, la chanteuse (et journaliste de formation) a organisé, le mercredi 10 janvier à Casablanca, une conférence de presse pompeusement intitulée «La vérité choquante».
Face à une présence massive des médias, Saïda Charaf a d’abord expliqué qu’elle n’aimait pas les réseaux sociaux, et qu’elle a préféré faire appel aux journalistes pour qu’ils puissent bien comprendre son propos et le relayer à leur tour.
Prenant la parole pour se faite sa propre avocate, avec la verve qu’on lui connaît, la chanteuse a commencé par revenir sur le fond de l’affaire dite «Hamza mon BB». «Beaucoup ne le savent pas, mais l’affaire « Hamza mon BB » est partie d’un compte Snapchat de Siham Badda, alias Sultana, qui l’avait créée en 2017. Ce même compte a été piraté par un groupe de personnes qui ont utilisé ses données privées pour les diffuser sur un compte Instagram, en utilisant le profil qu’elle avait créé sur Snapchat. C’est un véritable acte criminel sur les réseaux sociaux», explique-t-elle.
Et de poursuivre: «Dounia Batma et sa soeur Ibtissam ont fait la promotion du compte « Hamza mon BB », qui a porté atteinte à la dignité et la moralité de plusieurs personnalités publiques». La tristement célèbre affaire «Hamza mon BB» a éclaté en 2018, après deux années de menaces et de chantage visant des célébrités marocaines et arabes.
Dounia Batma et sa soeur avaient été poursuivies, chacune selon des chefs d’accusation respectifs, pour «participation à l’accès frauduleux au système informatique de données», «participation délibérée à entraver le fonctionnement de ce système», «diffusion d’images et de déclarations d’autrui sans consentement», «diffusion de faits infondés dans le but de nuire à la vie privée d’individus et diffamation», ou encore «chantage et participation au chantage».
Durant cette conférence de presse, Saïda Charaf a tenu à mettre fin à «plusieurs assertions fallacieuses» véhiculées dans le «live» de Dounia Batma. Cette dernière, condamnée à un an de prison ferme, y avait annoncé que Saïda Charaf a porté plainte contre elle, lui faisant «porter le chapeau» dans les accusations retenues contre elle dans cette affaire.
Ce que dément formellement Saïda Charaf: «Elle a brandi une feuille, le procès-verbal de la police judiciaire, pour prouver que j’ai porté plainte contre elle. Si tel est le cas, et je le dis ici devant tout le monde, je suis prête à retirer ma plainte. Elle ne fait pas la différence entre un procès-verbal et une plainte, cela n’a rien à voir. En plus, c’est elle qui dit porter plainte contre moi en m’informant sur Instagram, alors que la plainte doit me parvenir via un huissier de justice».
Elle réfute également les déclarations de Dounia Batma lorsqu’elle prétend avoir été totalement innocentée dans l’affaire «Hamza mon bb», sous-entendant que sa condamnation à un an de prison ferme trouve son origine dans la plainte de la chanteuse sahraouie. «Ce n’est pas moi, ton ennemi. Tu es ton propre ennemi», a asséné Saïda Charaf.
Cette dernière a profité de l’occasion pour rappeler ce qui aurait, d’après elle, déclenché le conflit avec Dounia Batma. «Pour mes fiançailles, j’avais décidé d’organiser une fête en petit comité chez moi. Lorsqu’elle en a eu vent, Dounia Batma n’a pas apprécié de ne pas faire partie des invités. Elle s’est alors mise à m’attaquer sur les réseaux sociaux. Et quand la police judiciaire avait soumis son téléphone à expertise pour les besoins de l’enquête, ils y ont trouvé des conversations entre le compte « Hamza mon bb » et celui de Dounia Batma, dans lesquelles figuraient la photo de mon mari et des propos diffamatoires à mon égard», avance Saïda Charaf, qui projeté durant la conférence des enregistrements audio et vidéo pour appuyer ses propos. Et de conclure par une interrogation: «Je pose une simple question: que faisait cette photo chez elle?»