Les tests nucléaires réalisés par la Corée du Nord provoquent de fortes secousses à Alger. "La volonté de Washington de mettre au pas la Corée du Nord, qui passe par l'isolement diplomatique, concerne (aussi) Alger" qui continue d'entretenir des "relations diplomatiques" avec Pyongyong, selon les confidences de ce diplomate américain au site d'information Middle East Eye. Alors que plusieurs pays arabes, dont l'Egypte et le Koweït, cèdent à la pression américaine et rompent leurs relations avec le régime de Kim Jong-Un, Alger continue de faire la sourde oreille, constate la source diplomatique américaine, indiquant que l'Administration Trump a accentué la pression sur le régime de Bouteflika pour expulser l'ambassadeur nord-coréen à Alger.
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"Dans leur politique pour isoler la Corée du Nord, les États-Unis font pression sur les pays arabes en lien avec Pyongyang pour qu’ils cessent toute relation diplomatique. L’Égypte et le Koweït en prennent le chemin, mais que décidera l’Algérie?", s'interroge en effet la même source, indiquant que Washington pourrait recourir à l'arme des sanctions économiques à l'encontre des pays qui, à l'instar de l'Algérie et de la Libye, "entretiennent des relations historiques" avec le régime de Pyongyang.
Pas plus tard que le 24 avril dernier, l'ex-MAE algérien, Ramtane Lamamra, avait reçu en grande pompe, à Alger, le ministre nord-coréen délégué aux Affaires étrangères, Sin Hong Chol.
Dans sa déclaration, Lamamra avait fait un cours d’histoire en rappelant l’appartenance des deux Républiques au mouvement des non alignés. Lamamra a poussé le bouchon plus loin et affirmé que l'Algérie et la Corée du Nord se battront pour «la victoire des causes justes dans le monde!». Quant au représentant du régime de Kim Jong-un, il a annoncé que son «pays accompagnera le développement économique de l’Algérie». Les déclarations des deux ministres algérien et nord-coréen ont même fait l'ouverture du journal de la télévision publique algérienne qui relevait de curieuses "similitudes" entre deux régimes, pourtant en rupture de ban en raison de leur pedigree sanguinaire envers leurs peuples.
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D'éventuelles sanctions de la part des Etats-Unis risquent ainsi d'aggraver la crise financière inédite qui secoue l'Etat algérien qui, à l'instar de celui du dictateur du Venezuela, Nicolas Maduro, a eu recours à un mode de financement non conventionnel (planche à billets) pour payer ses salariés, ce qui fait planer le spectre d'une faillite similaire à celle que connaît la République bolivarienne.
Les relations interlopes qu'entretient Alger avec des régimes dictatoriaux, tels ceux de la Corée du Nord, du Venezuela ou encore celui de la Syrie, la mettent de facto au ban du concert des Nations. Et ce ne sont surtout pas les Etats-Unis qui diront le contraire. «Il est intolérable qu'Alger entretienne des relations normales avec un pays contre lequel le Conseil de sécurité a émis des sanctions», indique en effet la source diplomatique américaine au site Middle East Eye.