"L'armée est à nous, Gaïd Salah est notre traître", "Gaïd Salah, chef de la bande", "Gaïd Salah, dégage!", scandent notamment les manifestants. "Non au pouvoir militaire", peut-on lire sur certaines pancartes à Alger.
Perçu par la contestation comme un allié quand il a obtenu la démission du chef de l'Etat, son appui désormais réitéré semaine après semaine au processus de transition conformément à la Constitution, dont l'organisation d'une présidentielle le 4 juillet, lui vaut désormais la haine de nombreux manifestants.
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Seul face aux manifestants, le général Gaïd Salah a martelé cette semaine le refus de l'armée de "s'écarter de la voie constitutionnelle": une nouvelle fin de non recevoir aux revendications demandant la mise sur pied de structures ad hoc pour gérer l'après-Bouteflika.
Le pouvoir continue à manoeuvrer et à gagner du temps et n'a donné aucun signe de bonne volonté pour répondre aux revendications du mouvement. Un mois presque jour pour jour après la démission, le 2 avril, d'Abdelaziz Bouteflika, le mouvement de contestation inédit déclenché le 22 février ne faiblit pas, mais aucune autre demande n'a été satisfaite depuis.