Fethi Sekin, agent de la circulation âgé de 44 ans, a été tué par balles après avoir abattu un membre du commando qui a fait exploser une voiture piégée devant le tribunal d'Izmir et voulait, selon les autorités, commettre un carnage à l'intérieur.
En plus du policier, un huissier a été tué et neuf personnes blessées, selon les autorités, qui accusent les séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d'être derrière l'attaque. Deux assaillants ont par ailleurs été tués.
Les cercueils recouverts du drapeau turc du policier et de l'huissier tués ont été exposés vendredi dans l'atrium du palais de justice où des milliers de magistrats, de policiers ainsi que des élus ont chanté l'hymne national et scandé "les martyrs sont immortels", selon les images retransmises en direct par les chaînes de télévision.
"En sacrifiant sa vie sans aucune hésitation (...) Fethi Sekin a empêché un désastre encore plus grand", a déclaré le Premier ministre Binali Yildirim qui a rencontré les familles des victimes à Izmir, ville dont il est également député.
Deux Kalachnikov, des lance-roquettes et huit grenades ont été retrouvés avec les assaillants tués par les forces de l'ordre.
Les auteurs de l'attaque ont été identifiés et 18 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête, a indiqué le ministre de la Justice Bekir Bozdag.
La presse turque a rendu un hommage appuyé au policier vendredi. "Il s'est battu jusqu'à la dernière balle", titre ainsi Habertürk. "Le policier héroïque a empêché un massacre", affirmé Sabah. "Il est tombé en martyr", indique Hürriyet.
Cette attaque est survenue alors que la Turquie est secouée par une vague sans précédent d'attentats liés à la rébellion kurde ou au groupe Etat islamique, qui a revendiqué une attaque contre une discothèque d'Istanbul qui a fait 39 morts dans la nuit du Nouvel An.