C’est à l’occasion de la commémoration du 20e anniversaire de la fin de la guerre au Kosovo que «l’homme armé, une messe pour la paix», l’œuvre de Karl Jenkins, compositeur gallois, a été jouée mercredi 22 mai dernier dans la cathédrale Saint-Louis des Invalides.
Particularité de cette œuvre: associer la messe catholique à des psaumes bibliques et à l’appel à la prière.
Cette initiative de l’ambassade de la République du Kosovo, autorisée par le musée de l’Armée, gestionnaire du site, n’a toutefois pas été du goût de tout le monde.
Une vidéo diffusée sur le web a ainsi mis le feu aux poudres. Et pour cause, on y entend chanter l’appel à la prière musulmane, ce que certains, peu au fait des traditions islamiques, ont confondu avec la récitation de sourates.
Le diocèse aux armées a ainsi été saisi par les contestataires et a dû publier un communiqué, en date du 29 mai, dans lequel il se défend de toute implication dans l’organisation de la soirée du 22 mai, déclarant «qu'il est simple utilisateur de la cathédrale» et que c’est «le musée de l’Armée [qui en] est affectataire (...) À ce titre, seuls les offices religieux relèvent de l'autorité de l’évêque aux armées, en lien avec le gouverneur des Invalides.»
S’agissant de l’œuvre fustigée, «L’homme armé, une messe pour la paix», celle-ci est un hymne aux victimes du Kosovo, datant de l’an 2000, et ayant rencontré, depuis, un grand succès à travers le monde au point de remporter plusieurs disques d’or et de platine.
L’émoi rencontré après que celle-ci ait été jouée à l’église Saint-Louis des Invalides est d’autant plus étonnant qu’elle a déjà été jouée par le passé dans d’autres églises et cathédrales de France.
«La paix est meilleure que la guerre… Chaque vie humaine étant sacrée et unique», c’est le message de cette œuvre pacifique qui appelle les hommes à l’union et aux beaux sentiments.