Maria Ressa et Dimitri Mauratov "sont les représentants de tous les journalistes qui défendent cet idéal dans un monde où la démocratie et la liberté de la presse sont confrontées à des conditions de plus en plus défavorables", a déclaré la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen, à Oslo.
Agé de 59 ans, Mouratov, un des fondateurs et rédacteur en chef du journal russe Novaïa Gazeta "a depuis des décennies défendu la liberté d'expression en Russie dans des conditions de plus en plus difficile", a souligné le jury.
Quant à Maria Ressa (58 ans), avec son média d'investigation Rappler cofondé en 2012, "elle utilise la liberté d'expression pour exposer les abus de pouvoir et l'autoritarisme croissant dans son pays natal, les Philippines", dirigé par Rodrigo Duterte, salue-t-il.
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La liberté de la presse, jamais sacrée jusqu'à présent, figurait parmi les favoris pour cette année mais les 329 candidatures en lice étaient tenues secrètes.
Le prix -une médaille d'or, un diplôme et une somme de 10 millions de couronnes suédoises (près de 980.000 euros)- doit être physiquement remis le 10 décembre à Oslo si les conditions sanitaires le permettent.
L'an dernier, le Nobel de la paix avait récompensé le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies pour ses efforts contre la faim dans le monde.
Après la paix, seul Nobel remis à Oslo, la saison des prix décernés depuis 1901 s'achève lundi à Stockholm avec l'économie.