Sur la célèbre avenue de la capitale où ont convergé des milliers de gilets jaunes, plusieurs barricades étaient en feu autour de midi. Tandis que des groupes, scandant des slogans anticapitalistes et anti-policiers, s’attaquaient aux magasins (Hugo Boss, Lacoste, Nespresso…) et aux restaurants.
Panneaux de protection en bois arrachés, vitrines cassées : la célèbre brasserie Le Fouquet’s, qui est inscrite à l’inventaire des monuments historiques et fréquentée par de nombreuses personnalités, a également été vandalisée par des manifestants. Sur la place de l’Etoile, des manifestants, pour beaucoup vêtus de noir, capuche sur la tête, masque de protection, ont lancé des pavés sur les forces de l’ordre qui répliquaient par des tirs de gaz lacrymogènes.
Ces scènes de pillage et d’affrontements, qui rappellent celles des journées de mobilisation du 24 novembre et début décembre, n’avaient plus eu lieu depuis plusieurs week-ends dans la capitale. Les images du quartier très touristique des Champs-Elysées vandalisé par des émeutiers, et celles de l’attaque de l’Arc de Triomphe avaient fait le tour du monde.
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Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a dénoncé l’action de «professionnels de la casse et du désordre» et demandé au préfet de police d’y répondre «avec la plus grande fermeté». Selon lui, 7.000 à 8.000 manifestants se trouvaient à Paris dont 1.500 ultra violents.