Il faut dire que la lune de fiel entre la Turquie et Israël ne fait que commencer. Les deux pays qui ont normalisé leurs relations l'année dernière, après une crise diplomatique déclenchée en 2010 par un raid israélien contre un navire d'une ONG en direction de la bande de Gaza, ont repris les hostilités.
La décision du président américain Donald Trump de reconnaître Al Qods comme capitale d'Israël a fait "bander" Netanyahu au point d'entreprendre un périple européen pour convaincre les plus réticents de la justesse de cette décision injuste. Mais Erdogan, lui, ne l'a pas vue d'un bon œil et y est allé de ses commentaires des plus acerbes.
Interrogé à ce sujet, le Premier ministre israélien a déclaré: "Je n'ai pas de leçons de moralité à recevoir d'un dirigeant qui bombarde des villages kurdes en Turquie, qui emprisonne des journalistes, aide l'Iran à contourner les sanctions internationales et aide des terroristes, notamment à Gaza".
Ce, en réponse aux propos du président turc qui avait asséné dans la matinée: "La Palestine est une victime innocente (...) Quant à Israël, c'est un État terroriste, oui, terroriste!"
Sûr que les accusations graves de Netanyahu à l'encontre d'Erdogan ne manqueront pas de faire réagir ce dernier, très volubile et qui ne rate aucune occasion pour dire tout haut le fond de sa pensée.
Force est de reconnaître que le président turc n'y va pas par quatre chemins pour dire avec franchise et sans ambages son ressentiment face aux calvaires qu'endure le peuple palestinien.