«Ma fille a appris le kabyle en fréquentant des camarades dans une école privée. Je ne m'y étais pas opposée. Maintenant qu'on veut nous l'imposer, je lui ai dit: si tu me dis encore un mot en kabyle, je te tue».
Le message est clair et sans équivoque. Il dénote une grande animosité envers une langue parlée par un grand nombre d'Algériens, voire au-delà des frontières du voisin de l’Est. C'est d’autant plus affligeant que la langue amazighe figure dans la Constitution algérienne en tant que «langue nationale et officielle».
Coutumière des sorties fracassantes et surtout déplacées, Naima Salhi, qui s’exprimait au côté de son mari, Mohamed Salhi, un ancien député, faisait allusion à l'intention du gouvernement de mettre en place une «Académie algérienne de la langue amazighe».
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Elle a enfoncé le clou en assénant: «Une langue morte qui n'a pas de lettres, pas de sens, pas de mots, qu'on vient aujourd'hui nous imposer!».
Ses propos haineux ont suscité une levée de boucliers et créé des remous. Mais ils ont aussi, malheureusement, trouvé écho auprès d’une clientèle avide partageant ces idéaux d’un autre âge.
Par sa sortie, cette cheffe d'un microscopique parti prouve à quel point les responsables algériens aiment amuser une galerie qui ne demande qu’à l’être.








