"La désobéissance civile arrive!", ont à nouveau scandé les Algériens qui manifestent pour le 26e vendredi consécutif, notamment à Alger, devenue le fer de lance du combat pour déloger le régime vert-kaki, à sa tête le chef d'état-major de l'armée algérienne Ahmed Gaïd Salah.
Le retour en force de ce slogan s'avère un ultime recours pour le peuple algérien frère, face à la procrastination du régime vert-kaki qui tablait en vain sur l'essoufflement des manifestations pour se maintenir au pouvoir.
A toutes fins utiles, il faut préciser que tous les subterfuges du régime mené à la baguette par le Général-président Gaïd Salah ont été mis en échec, y compris le simulacre de dialogue par une mafia qui n'a rien cédé sur l'essentiel, c'est-à-dire le départ de tous les symbôles de ce régime, depuis le départ de Abdelaziz Bouteflika le 2 avril dernier.
L'appel à la désobéissance civile dénote ainsi une radicalisation du bras de fer entre la rue et l'armée. C'est ce qui a amené l'ex-ambassadeur américain à Alger, Robert Ford, à agiter l'épouvantail, à travers une récente interview au quotidien Ashark Al-Awsat, d'une reproduction des scénarii libyen et syrien en Algérie.
Une expectative que le peuple algérien frère a jusqu'ici réussi à éviter remarquablement, en préservant le caractère pacifique de ses manifestations. La désobéissance civile, une forme de pression pacifique, va-t-elle finalement faire plier ce régime viscéralement militaire?
Une chose est sûre: l'instauration d'un État civil en Algérie s'avère incontournable. Il y a va de l'avenir de tout le pays, qui ne peut rester à la botte de généraux férocement prédateurs et liberticides.