Décidément, les élections législatives de ce 17 mars en Israël resteront marquées du sceau de l'inattendu. Contre toute attente, Benjamin Netanyahu, Premier ministre sortant et chef du parti de droite du Likoud, a remporté largement ce scrutin, obtenant 30 sièges devant l'Union sioniste (travailliste) de Isaac Herzog (24 sièges). L'autre surprise de taille est venue de la liste des Arabes d'Israël qui a remporté 13 sièges, devenant ainsi le 3ème parti politique de l'Etat hébreu.
La victoire de Netanyahu a été qualifiée de "jour de deuil" par les Palestiniens. A la veille de ces élections, le premier faucon du Likoud avait déclaré publiquement devant des colons à Jérusalem-est que s'il était réélu, il n'y aurait pas d'Etat palestinien indépendant.
Au lendemain de cette nouvelle victoire du Likoud, Saeb Erekat, le chef des négociateurs palestiniens, a promis que la lutte palestinienne se poursuivra. En particulier sur le front de la Cour pénale internationale de justice afin de faire condamner Israël pour crimes contre l'humanité. Les Palestiniens que, quoi qu’il en soit, "ni la droite ni la gauche ni les religieux israéliens n'ont accepté la paix privilégiant la violence, la colonisation et l'occupation". Et les divisions qui marquent politiquement le monde arabe n’arrangent pas les choses. Sans compter que le phénomène Daach a relégué la cause palestinienne au second rang des soucis de la communauté internationale dont ceux des pays arabes, estiment les observateurs.