Elle écrit notamment dans "Tippi: A memoir", sorti ce mardi, que le mythique réalisateur s'est un jour jeté sur elle à l'arrière d'une limousine et a tenté de l'embrasser, ou encore qu'il l'a coincée sur un plateau en lui demandant de le toucher, rapportent le New York Post et le Daily Mail, qui ont reçu et lu le livre avant sa sortie.L'actrice âgée de 86 ans avait déjà accusé le légendaire cinéaste de harcèlement sexuel, notamment dans des interviews en 2012 au moment de la diffusion d'un film sur la chaîne HBO, "The Girl", qui dépeint l'obsession d'Hitchcock pour elle. Mais c'est la première fois qu'elle décrit elle-même cet épisode de sa vie.La comédienne et militante pour la défense des animaux, devenue star mondiale en 1963 lorsqu'elle a joué dans le chef d'oeuvre d'Hitchcock "Les oiseaux", affirme que le réalisateur a été obnubilé par elle, peu après qu'ils aient signé un contrat de cinq ans.
Le cinéaste britannique, décédé en 1980, lui avait déclaré son amour mais serait devenu de plus en plus agressif à mesure qu'elle tentait d'imposer des distances, raconte-t-elle, selon ces deux quotidiens.
Elle raconte un incident particulièrement traumatisant: "Je ne suis jamais entrée dans les détails et je ne le ferai jamais. Je dirai seulement qu'il m'a soudainement attrapée et a mis ses mains sur moi". "C'était sexuel, pervers, laid".
Elle ajoute, selon ces journaux, ne jamais avoir parlé à quiconque de ces incidents parce qu'à l'époque "le harcèlement sexuel" était un terme qui n'existait pas.
Chaque fois qu'elle était seule avec lui, "il trouvait le moyen d'exprimer son obsession pour moi, comme si je lui devais quelque chose en retour", écrit la mère de l'actrice Melanie Griffith.
Ce harcèlement se faisait également psychologique. Il demandait aux autres membres du casting d'éviter l'actrice et se fâchait lorsqu'il la voyait parler à d'autres hommes, il la faisait suivre par son chauffeur et avait fait analyser son écriture, écrit-elle encore, selon le Daily Mail.
Hitchcock a de nouveau fait tourner la comédienne, archétype de la blonde hollywoodienne, dans "Pas de printemps pour Marnie", sur une kleptomane violée par son mari lors de leur nuit de noces.
Tippi Hedren dit avoir conscience de la rumeur selon laquelle cette scène où un homme contraint sexuellement sa "jeune épouse frigide et inaccessible" représentait le fantasme d'Hitchcock pour elle.
Frustré par cette résistance à ses avances, Hitchcock l'aurait avertie qu'il allait ruiner sa carrière et aurait bloqué Universal au moment où le studio tentait de soumettre sa candidature pour un Oscar.
"Je me suis donné pour mission de m'assurer que si Hitchcock a peut-être ruiné ma carrière, je ne lui donnerais jamais le pouvoir de ruiner ma vie", écrit encore Hedren, toujours selon ces médias.