L'économie américaine a créé 211.000 nouveaux emplois en avril dans un vif rebond par rapport à la mauvaise performance de mars (79.000) et le taux de chômage est descendu à 4,4% (-0,1 point sur un mois), son plus bas niveau depuis mai 2007, selon un communiqué du département du travail publié ce vendredi.
Les analystes ont été surpris par ce regain de vigueur alors qu'ils s'attendaient à ce que le chômage remonte un peu à 4,6% avec 180.000 embauches nettes.
"C'est de façon surprenante un bon rapport", s'étonnait Joel Naroff, économiste indépendant. La Maison-Blanche, traditionnellement très prompte à célébrer les bonnes nouvelles, n'avait pas encore réagi vendredi matin.
Ces chiffres dynamiques pour le premier mois du 2e trimestre confirment l'optimisme de la Banque centrale américaine (Fed) qui a jugé mercredi, en maintenant les taux d'intérêt inchangés, que l'affaiblissement de la croissance au 1er trimestre (+0,7% en rythme annualisé) n'était que "temporaire".
Une prochaine hausse des taux d'intérêt en juin semble scellée aux yeux de tous les analystes. "Ces données sont plus qu'assez pour que la Fed garde le cap d'un relèvement des taux le mois prochain", a affirmé Jim O'Sullivan, économiste en chef pour HFE.
Pour le président Donald Trump, ces chiffres, même s'ils sont l'héritage de la reprise économique promue par l'administration Obama, constituent une bonne nouvelle qui redore le bilan symbolique après avoir passé le week-end dernier le cap des 100 jours à la Maison-Blanche.
Jeudi, le président républicain avait engrangé un autre succès avec l'adoption par la Chambre des représentants d'un texte remplaçant le système d'assurance-santé "Obamacare", première étape avant un examen par le Sénat.
Depuis le début de l'année, l'économie a créé en moyenne 185.000 emplois nets par mois, poursuivant le rythme de 2016, ce qui est doublement suffisant, vu l'évolution de la population active, pour continuer à faire baisser le taux de chômage.







