Keiko Aoki, 52 ans, et son ancien compagnon Tatsuhiro Boku, 50 ans, qui encourait la même peine, ont été innocentés par un tribunal d'Osaka (ouest). Le parquet a décidé de ne pas faire appel de cette décision.
Tous deux avaient été relâchés en octobre 2015 après deux décennies passées derrière les barreaux, du fait de doutes nouveaux sur leur culpabilité. "Par ce beau ciel bleu, ma fille me regarde sans doute et me dit de là-haut: "C'est une bonne chose, n'est-ce pas maman ?", avait alors lancé Mme Aoki, mère de la jeune Megumi décédée à l'âge de 11 ans.
Le couple, qui a toujours clamé son innocence, avait été accusé d'avoir répandu de l'essence dans le garage de la maison familiale avant de mettre le feu afin de percevoir l'argent de l'assurance-vie.
Mercredi, le juge a cependant estimé que les confessions des deux accusés ne pouvaient être considérées comme des preuves de leur culpabilité. "Il est possible que tous deux aient été forcés à de faux aveux par peur et parce qu'ils avaient été soumis à une pression psychologique excessive de la part des enquêteurs", a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par l'agence de presse Kyodo. Le tribunal a ajouté que l'incendie avait pu être causé de manière accidentelle.
C'est la dixième fois depuis 1975 qu'une personne condamnée à la peine capitale ou à la réclusion criminelle à perpétuité est rejugée et acquittée au Japon, d'après Kyodo. Le cas le plus mémorable est celui d'Iwao Hakamada, libéré en mars 2014 après avoir passé près d'un demi-siècle dans l'antichambre de la mort.