Cette peine, assortie d'une période de sûreté des deux tiers, est l'une des plus lourdes peines prononcées par la 16ème chambre correctionnelle, qui juge depuis plusieurs années les "revenants" du jihad en Syrie.
Cet homme de 50 ans à la barbe fournie, qui comparaissait détenu, depuis mercredi pour association de malfaiteurs à visée terroriste, était jugé en état de récidive légale et encourait jusqu'à 20 ans de prison.
En 2004, il avait été condamné à sept ans de prison pour sa participation aux "filières afghanes" depuis la France, un procès au cours duquel il avait nié avoir suivi des entraînements paramilitaires en Bosnie puis en Afghanistan.
Après avoir purgé cette peine, il est soupçonné d'avoir séjourné en Syrie à plusieurs reprises entre 2012 et 2014 au sein du Front Al-Nosra, groupe jihadiste alors allié à Al-Qaïda.
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Il était accompagné notamment de l'un de ses proches, Slimane Khalfaoui, un autre vétéran du jihad, condamné pour un projet d'attentat contre le marché de Noël de Strasbourg en 2000.
Lui réfute ces accusations et justifie ses nombreux séjours en Turquie pendant cette période par un commerce de "serviettes-éponge" et baskets contrefaites.
Le quinquagénaire avait été interpellé au Maroc en 2014, où il avait déclaré s'être rendu en Syrie, puis condamné.
Ahmed Laidouni se "maintient dans une idéologie mortifère" depuis plus de vingt ans, "preuve de sa dangerosité", avait insisté la procureure en France.
Des notes des services de renseignement, contestées par la défense, avaient par ailleurs fait état de liens d'Ahmed Laidouni avec l'islamiste algérien Djamel Beghal et avec Chérif Kouachi, l'un des auteurs des attentats de janvier 2015 à Paris. La procureure avait souligné qu'elles n'étaient à prendre en compte qu'à titre "de simple renseignement".