Confirmant la tenue de la rencontre américano-russe, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a qualifié la situation à Alep et en Syrie de "pire catastrophe depuis la Seconde guerre mondiale".
Mais la Russie, qui soutient militairement le régime de Bachar al-Assad depuis plus d'un an, a martelé que l'offensive ne cesserait qu'après le départ de tous les insurgés, assiégés avec des dizaines de milliers de civils.
Les raids aériens du régime sur les quartiers rebelles de la deuxième ville de Syrie ont repris vendredi, après une courte suspension annoncée la veille par Moscou, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les bombardements d'artillerie, eux, n'ont jamais cessé.
Deux obus se sont notamment abattus sur le district rebelle de Kallassé en soirée, d'après l'OSDH. Des témoins et l'OSDH ont rapporté à l'AFP des cas d'asphyxie en raison de la fumée qui s'en est dégagée, avec des douleurs de tête et à la poitrine.
L'opposition a accusé à plusieurs reprises le régime d'avoir utilisé le gaz du chlore sur des zones rebelles qui provoque des cas d'asphyxie, ce que dément Damas qui accuse les insurgés d'utiliser des armes chimiques.
Une enquête de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) avait conclu que plusieurs unités de l'armée syrienne avaient largué des produits toxiques sur trois villages du nord de la Syrie en 2014 et 2015.