«Il y a cinq mois, c’était les premiers coups de pioches, ici à Diamniadio, pour démarrer ce projet phare du PSE. Je ne m’attendais pas à un tel niveau d’avancement des travaux en si peu de temps», a expliqué le chef du gouvernement sénégalais. «Nous avons la pression du résultat, parce que nous ne sommes pas les seuls candidats aux délocalisations massives d’entreprises chinoises, même si nous avons des avantages concurrentiels», souligne Mohammed Boun Abdallah Dionne, dont les propos sont rapportés par «Le Soleil».
Après la livraison des hangars, «il y a bien entendu tout le travail d’accompagnement à finaliser, notamment sur le statut du parc industriel, qui devra être un prolongement de la Zone économique spéciale (Zes) de Dakar», ajoute M. Dionne. Pour lui, la Plateforme industrielle intégrée de Diamniadio va doper le processus de transformation structurelle de l’économie sénégalaise et favoriser la création d’emplois et de richesses. «Il nous faut transformer notre coton sur place pour créer de la valeur ajoutée, explique-t-il. En exportant nos matières premières à l’état brut, c’est le travail de nos enfants que nous exportons».
Un premier hangar de 7 000 m2 sera livré en décembre prochain au fabricant de textiles chinois C&H Garment Company, qui compte faire du Sénégal sa plateforme de production en destination du marché européen et américain. Elle promet de créer 1 000 emplois pour le démarrage (5 000 à termes). Les premiers conteneurs destinés à l’exportation devraient sortir de l’usine en juin 2016.
D’autres entreprises, notamment deux autres chinoises, sont intéressées par une délocalisation de leurs activités à Diamniadio, assure le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye. Un «package d’incitations» est prévu par le gouvernement pour les attirer.