Dans un monde marqué par la rareté des ressources, le FMI aide les pays à améliorer la mobilisation de leurs recettes intérieures, grâce à des travaux d’analyse et à une assistance sur le terrain en politique et administration fiscales, a expliqué Christine Lagarde, directrice générale du FMI dans son discours lors du 1er Forum arabe sur la «politique budgétaire et la croissance» tenu à Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis), ce lundi 22 février.
La patronne du FMI a cité le Sénégal parmi les pays où des «résultats tangibles» ont été notés grâce à l’assistance du FMI. «Au Sénégal, l’assistance technique du FMI a permis une forte augmentation du nombre de contribuables assujettis à la TVA et une importante progression de la perception de l’impôt auprès des entreprises de taille moyenne», a indiqué Lagarde.
Elle a félicité le gouvernement sénégalais pour l’utilisation de ces ressources : «le Sénégal a employé ces ressources nouvelles pour stimuler la croissance et renforcer la lutte contre la pauvreté».
Il faut rappeler que le Sénégal a enregistré une croissance de 6,4% en 2015, d’après les chiffres du gouvernement, et se fixe un taux de 7,6% en 2016. Selon la patronne du FMI, dans le contexte actuel, les questions budgétaires se hissent «aux tous premiers rangs des priorités» des Etats.
Convoquant le célèbre triptyque d’Adam Smith – la paix, des taxes modérées et une administration tolérable de la justice – qui sont plus que jamais «d’actualité», la DG du FMI a énuméré deux ingrédients de la fiscalité indispensables à la prospérité du XXIe siècle.
Le premier étant la capacité des Etats à dégager suffisamment de recettes publiques indispensables à une croissance forte et durable. Le deuxième, c’est la fiscalité internationale, «un moyen essentiel qui permet aux Etats de mobiliser des recettes dans une économie mondialisée». A condition de combattre l’évasion fiscale, bien sûr !