"Nous craignons qu'environ 100 personnes se soient noyées hier (jeudi, ndlr) dans la mer Méditerranée. Les gardes-côtes italiens ont mené quatre opérations de sauvetage dans la zone centrale de la Méditerranée", a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), William Spindler, lors d'un point de presse.
"Ces dernières tragédies portent le nombre de décès à plus de 5.000 cette année", contre 3.771 l'an dernier, a-t-il ajouté.
Il s'agit du bilan le plus lourd jamais enregistré alors même que le nombre de personnes ayant traversé la Méditerranée cette année (près de 360.000 selon l'Organisation internationale pour les migrations) a fortement diminué par rapport à 2015 (plus d'un million), selon l'ONU.
D'après M. Spindler, "les causes de l'augmentation alarmante des décès cette année sont multiples".
Elles "semblent être liées à l'utilisation par les passeurs de navires de moins bonne qualité, aux aléas du temps et aux tactiques utilisées par les passeurs pour éviter d'être détectés par les autorités", a-t-il dit.
L'envoi par les passeurs d'un grand nombre d'embarcations de façon simulatanée complique par exemple le travail des sauveteurs, a-t-il cité en exemple.
Par ailleurs, le chaos politique et sécuritaire qui règne en Libye entraîne une hausse du nombre des départs de clandestins vers les côtes de l'Europe, y compris lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises.