Il s'agit des candidatures de l'ancien ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, du président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée nationale, Olivier Faure, du député du Val-de-Marne, Luc Carvounas, et de l'eurodéputé Emmanuel Maurel, représentant l'aile gauche de la formation.
Le Conseil national du PS, réuni samedi, n’a cependant pas retenu la candidature de la députée des Deux-Sèvres, Delphine Batho, qui n'a pas pu rassembler les 16 parrainages nécessaires de membres du Conseil.
Début janvier, l'ex-ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem avait annoncé qu'elle renonçait à briguer la direction socialiste en dépit des exhortations de certains cadres du parti, plongé dans une profonde crise depuis les dernières élections présidentielles.
"L'avenir de la gauche dépasse de très loin la question de l'appareil socialiste", avait-elle expliqué dans une interview à L'Obs.
"Je sais que cela peut paraître étrange de ne pas céder à l'amicale pression de ses amis, (...) mais je veux vraiment réfléchir, travailler et comprendre d'autres mondes que le seul monde politique", avait ajouté l’ancienne ministre.
Les adhérents du PS sont appelés à voter une première fois le 15 mars pour départager les prétendants à la succession de Jean-Christophe Cambadélis. Un deuxième tour est prévu le 29 mars, en prélude au Congrès prévu les 7 et 8 avril à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
Il y a huit mois, le candidat du parti, Benoît Hamon, avait été éliminé dès le premier tour de la présidentielle avec seulement 6,36% des voix.
La crise s’est accentuée au sein du PS lors des législatives de juin dernier où il n’a réussi à sauver qu’à peine une trentaine de sièges à l'Assemblée nationale.
Depuis, le parti, qui paie les déchirements internes vécus pendant le quinquennat du président François Hollande, peine à se relever.
Sur un autre plan, le PS a dû annoncer en décembre la vente pour 45,55 millions d'euros de son siège parisien historique rue de Solférino, un splendide hôtel particulier où les socialistes fêtaient leurs succès électoraux depuis la victoire de François Mitterrand en 1981.
Transformé en machine de guerre par François Mitterrand pour conquérir le pouvoir, le PS avait un président à l'Elysée, contrôlait l'Assemblée nationale, le Sénat et 21 régions métropolitaines sur les 22 que la France comptait à l'époque, et dirigeait 25 villes de plus de 100.000 habitants.