Obama demande le retrait de Cuba de la liste noire du terrorisme

Rencontre historique entre Raul Castro et Barack Obama, le 11 avril 2015 à Panama.

Rencontre historique entre Raul Castro et Barack Obama, le 11 avril 2015 à Panama.

Le président américain Barack Obama a accepté, mardi 14 avril, de retirer Cuba de la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme. Une décision qualifiée de "juste" par La Havane et qui marque une étape-clé vers la normalisation des relations entre les deux pays.

Le 15/04/2015 à 11h30

Apès les paroles, les actes. Barack Obama a demandé au Congrès de retirer Cuba de la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme. L'initiative, qui suscite déjà l'espoir sur l'île, intervient trois jours après un tête-à-tête historique avec son homologue cubain Raul Castro à Panama, le premier depuis que les deux pays ont rompu leurs relations diplomatiques en 1961, année de la naissance d'Obama. "Le gouvernement de Cuba reconnaît la juste décision prise par le président des Etats-Unis de supprimer Cuba d'une liste sur laquelle il n'aurait jamais dû figurer", affirme la directrice générale chargée des Etats-Unis au ministère cubain des Affaires étrangères.

L'île avait posé ce retrait comme préalable au rétablissement de ses relations diplomatiques avec Washington, qui ont fait l'objet de deux sessions de pourparlers, en janvier à La Havane, et en février à Washington, après l'annonce historique de leur rapprochement, en décembre. L'objectif est de rouvrir des ambassades dans les deux capitales. Les deux pays entretiennent, depuis 1977, des sections d'intérêts qui font office de chancelleries.

Dans un rapport présenté au Congrès, le président américain a fait part de son "intention de supprimer" Cuba de cette liste, avait annoncé plus tôt la Maison Blanche. Il a fait valoir que "le gouvernement cubain n'a apporté aucun soutien au terrorisme international ces six derniers mois". Les élus ont maintenant 45 jours pour manifester leur opposition. S'ils s'opposent à ce retrait, Obama peut exercer un droit de veto.

Par Driss Douad (avec AFP)
Le 15/04/2015 à 11h30