New York: les dirigeants israélien et turc se rencontrent sur fond d'apaisement

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'exprime lors de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU, le 20 septembre 2022, à New York.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'exprime lors de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU, le 20 septembre 2022, à New York. . Anna Moneymaker / Getty Images / AFP

Le 21/09/2022 à 06h53

VidéoLe président turc Recep Tayyip Erdogan a rencontré pour la première fois en plus d'une décennie hier, mardi 20 septembre 2022, un Premier ministre israélien, Yaïr Lapid, ce dernier cherchant son soutien pour retrouver des ressortissants détenus par les islamistes du Hamas.

Les deux dirigeants se sont rencontrés en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, un mois après le rétablissement de relations diplomatiques entre les deux pays.

Yaïr Lapid «a soulevé la question d'Israéliens disparus ou en captivité et l'importance de les ramener chez eux», a indiqué le bureau du Premier ministre dans un communiqué. Des militants du Hamas détiendraient deux ressortissants israéliens.

Le dirigeant israélien a également fait part de ses préoccupations concernant l'ennemi juré iranien et «remercié le président Erdogan pour sa coopération en matière de renseignement», selon la même source.

Après des mois de réchauffement diplomatique, Israël et la Turquie ont annoncé le 17 août le rétablissement complet de leurs relations bilatérales et le retour des ambassadeurs dans les deux pays.

Les relations entre les deux pays s'étaient tendues en 2010 après l'assaut meurtrier des forces israéliennes contre le navire turc Mavi Marmara, qui tentait d'acheminer de l'aide à Gaza, enclave palestinienne sous blocus israélien et contrôlé par les islamistes du Hamas.

La dernière rencontre de Recep Tayyip Erdogan avec un Premier ministre israélien remontait à 2008.

Dans son discours à la tribune de l'ONU, le président turc a réitéré hier, mardi, son appel en faveur de la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-est comme capitale.

Mais il a aussi exprimé le souhait de «continuer à développer nos relations avec Israël dans l'intérêt de l'avenir, de la paix et de la stabilité de non seulement la région mais aussi Israël, le peuple palestinien et le nôtre».

A moins d'un an de l'élection présidentielle prévue pour la mi-juin 2023, le président turc multiplie les initiatives pour normaliser les relations avec plusieurs puissances régionales -dont l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis- en quête d'investissements.

Le 21/09/2022 à 06h53