C’est une croissance modérée à laquelle la Mauritanie s’attend au titre de l’exercice budgétaire 2016. Selon les estimations du ministre des Finances mauritanien, le taux de croissance devrait se situer à environ 3,1% en 2016, alors que l’inflation tournerait autour de 3,5%. Outre la conjoncture interne, marquée par la chute de la production pétrolière et les difficultés de certains opérateurs miniers, notamment ceux de l’or, cette faible progression s’explique aussi par la conjoncture internationale toujours morose, marquée notamment par le ralentissement de l’économie chinoise, premier client du fer mauritanien.
Cette croissance du PIB s’appuiera sur les secteurs traditionnels que sont les mines et les ressources halieutiques. Au niveau du secteur minier, en dépit de la chute des cours du fer, le pays compte sur l’augmentation de la production de la SNIM (Société nationale industrielle et minière) grâce au lancement du projet Guelb II devant accroître la production annuelle de la première entreprise mauritanienne de 3 millions de tonnes supplémentaires pour porter sa production totale à 16 millions de tonnes de fer.
A côté des mines, la pêche devrait aussi créer plus de valeur ajoutée, selon les prévisions des autorités, grâce à l’exécution d’une nouvelle politique de développement du secteur visant à consolider l’investissement et la rentabilité de celui-ci .