Mauritel (Filiale de Maroc Telecom), Mattel (Tunisie Telecom et privés mauritaniens) et Chinguitel (filiale de Sudatel), ce sont les trois opérateurs visés par le régulateur du marché mauritanien des télécoms. L’autorité leur reproche une «mauvaise qualité du service». Il s’agit de l’aboutissement d’une mission de contrôle effectuée du 2 septembre au 5 octobre. Dans le texte repris sur mauritanies1.mr, le gendarme des télécommunications a relevé d’importants «manquements dans la distribution du service par rapport aux engagements contenus dans le cahier des charges».
Les reproches de l’Autorité de régulation concernent les services de Mauritel dans quatre villes, Mattel sur douze villes, le réseau GSM Chinguitel sur trois villes et le réseau CDMA de Chinguitel dans quatre villes. «Les niveaux des taux de perte d’appels et les coupures des appels, qui reflètent la qualité du service, sont supérieurs au seuil maxima autorisé, qui sont respectivement de 5% et 3%, conformément aux dispositions prévues par le cahier des charges des opérateurs», explique le régulateur, cité par le portail d’information. La publication précise que les sociétés de téléphonie mobile sont sommées de se conformer aux exigences du cahier des charges dans un délai d’un mois. «Faute de quoi elles s’exposent à des sanctions pécuniaires», explique mauritanies1.mr.
D’autres médias rappellent que ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’agence de régulation remonte les bretelles aux opérateurs. En 2014, les opérateurs de téléphonie mobile Mattel SA et Mauritel SA s’étaient déjà attirés l’ire de l’Autorité de régulation pour les mêmes raisons. Elle leur reprochait en effet un service de mauvaise qualité sur plusieurs zones du pays. Les opérateurs ont ensuite écopé respectivement d’une amende de 85 millions d’ouguiyas pour Mattel SA, et 265 millions d’ouguiyas pour Mauritel SA. En 2013, aussi, les deux sociétés de télécoms avaient été sanctionnées pour divers manquements liés à la qualité de service de télécommunications dans plusieurs villes. La note était salée: les deux opérateurs ont été condamnés à payer au Trésor public mauritanien les sommes de 42 millions d’ouguiyas pour Mauritel SA et 27 millions d’ouguiyas pour Mattel SA.