Dans le dernier classement du Doing Business, publié il y a 2 mois par la Banque Mondiale (BM), la Mauritanie figurait en 5ème place du Top 10 des pays africains ayant entrepris le plus grand nombre de réformes en vue de l’amélioration du climat des affaires.
Des efforts qui ont permis au pays de gagner 8 places dans le dernier rapport 2015 pour se hisser au 168 ème rang mondial. Si le bond de 8 places est louable, il n’en demeure pas moins que des efforts sont encore à faire pour occuper un rang meilleur.
C’est dans ce cadre que le Gouvernement, après avoir tiré les conclusions du dernier classement, s’est engagé à accélérer les réformes dans la perspective du prochain rapport 2016 en s’appuyant sur les faiblesses du pays relevées dans le rapport : la protection des actionnaires minoritaires, le transfert de propriété, le paiement de taxes et impôts, le règlement du contentieux lié à l’insolvabilité, …
Pour corriger les faiblesses, le gouvernement mauritanien entend «poursuivre la mise en œuvre des stratégies engagées l’année dernière, la stratégie de promotion de l’investissement privé, la stratégie de mobilisation des financements, l’amélioration des performances de la justice en vue de créer les conditions nécessaires à la sécurisation de l’investissement», a expliqué le Premier ministre mauritanien devant les élus.
Et dans la perspective d’une plus grande sécurisation de l’investissement, le gouvernement remettrait au goût du jour la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC), adoptée au mois de septembre 2014, la création d’un Comité national de lutte contre la corruption et la gabegie, comprenant les représentants de l’administration (5) du secteur privé (5) et de la société civile (5).
Rappelons que les facteurs à l’origine de l’amélioration du classement de la Mauritanie dans le Doing Business de 2015 sont liées à la rénovation de la procédure de création des entreprises, possible en moins de 48 heures grâce à l’instauration d’un guichet unique (gain de 91 rangs au niveau mondial), le raccordement à l’électricité (+11 rangs), l’obtention de prêts (+9) et la facilitation du commerce transfrontalier (+10).