Confrontés à un environnement géographique hostile, un énorme retard de développement et à des menaces sécuritaires, ces pays assignent au groupement sous régional un objectif de coordination et de mutualisation des forces, pour des actions communes de développement et la lutte contre le terrorisme.
C’est dans ce cadre que s’inscrit l’annonce de la création d’une Ecole de guerre des pays du G 5 du Sahel : Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad.
La mise sur pied de cette école régionale de guerre est fixée à l’horizon 2016, selon une des principales décisions prises à l’occasion du deuxième sommet ordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement des cinq pays, tenu à Ndjamena le 20 novembre 2015.
Les experts chargés de ce projet sont actuellement en conclave à Nouakchott. Cette rencontre vise «une conception globale des objectifs, exigences et besoins de réalisation de cet important projet qui va se traduire par la création d’un établissement d’enseignement militaire élevé de second rang, garantissant la qualification des chefs et des officiers de haut rang issus des Etats du Sahel, sur les plan académique, militaire et opérationnel, partant de la réalité, de la nature et des défis posés à ces états et de la satisfaction de leurs besoins en qualité et en quantité», a déclaré le ministre mauritanien de la défense, Diallo Mamadou Bathia, à l’occasion du coup d’envoi des travaux de la commission des experts donné ce mercredi.
Par ailleurs, pour les pays membres du G 5 du Sahel, cette Ecole de guerre doit s’adapter aux réalités des pays de la région dans un contexte caractérisé par des menaces invisibles et la guerre asymétrique qui peut venir de nulle part. La création de cette école intervient dans un contexte où les menaces externes et internes s’imbriquent.
A noter aussi que Nouakchott abrite le siège du Secrétariat exécutif du G5 du Sahel.
