Les secteurs extractives (fer, or, cuivre, pétrole, etc.) occupent une place centrale dans l’économie mauritanienne aussi bien en termes d’apport au PIB, d’exportation que de création d’emplois. Et la société civile mauritanienne souhaite de plus en plus qu’il y ait une plus grande transparence dans la gestion de ces ressources afin qu’elles puissent mieux bénéficier aux Mauritaniens.
C’est dans ce cadre que s’est inscrit l’organisation par la société civile, les mardi 29 et mercredi 30 décembre, d’un atelier portant sur les rapports 2012 et 2013 relatifs aux revenus des industries extractives en Mauritanie.
Cette manifestation est organisée à Nouadhibou, la capitale économique du pays, par le Cyber forum de la société civile, un collectif de plusieurs associations membres du Comité national de transparence des industries extractives (CNTIE), une coalition tripartite comprenant les représentants de l’administration publique, des compagnies minières et pétrolières et les organisations de la société civile.
Cet atelier de partage «est l’expression de la volonté des autorités gouvernementales d’aller de l’avant dans l’approfondissement de la transparence en matière de gouvernance des industries extractives», a expliqué Khattou Mint Baham, présidente du Cyber forum de la société civile.
A noter que les revenus générés par le secteur extractif en Mauritanie ont atteint un montant de 160 milliards d’ouguiyas, soit environ 460 millions de dollars, en 2012. «Ces revenus proviennent du Profit-Oil/part de l’Etat dans les blocs pétroliers, des taxes sur les bénéfices des dividendes, des bonus, des droits et frais de licences et des autres flux», selon le rapport 2012.
Quant au rapport sur les revenus des industries extractives en 2013, il relève un montant de 122 milliards d’ouguiyas, soit 369 millions de dollars.
Au total, vingt-une compagnies, parmi lesquelles cinq entreprises publiques, ont effectué leurs déclarations de revenus conciliés avec les chiffres fournis par les services de l’Etat.
Les rapports 2012 et 2013 représentent les 8 ème et 9 ème du genre publiés par la Mauritanie depuis son adhésion à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) en 2005. Ces rapports ont été élaborés par le cabinet britannique «Moore Stephens».