Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, fait partie des quatre chefs d’Etat africains choisis par l’Union africaine pour une mission délicate au Burundi.
Cette délégation, dirigée par le président sud africain, Jacob Zuma, comprend, outre le président mauritanien, le président sénégalais, Macky Sall, le président gabonais, Ali Bongo et le Premier Ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn. Le chef de l’Etat mauritanien est parti de Nouakchott mercredi à destination de Bujumbura (Burundi).
Les chefs d’Etats africains se rendent dans ce pays des grands lacs, en proie à une crise sécuritaire de grande amplitude suite à la candidature et à la réélection du président Pierre N’Kurunziza pour un troisième mandat, jugé «anticonstitutionnel» par l’opposition et plusieurs segments de la société burundaise.
Cette mission de paix est chargée de convaincre le président Pierre N’Kurunziza d’accepter le déploiement d’une force de paix de l’organisation continentale composée de 5000 militaires et de créer les conditions d’un dialogue national inclusif.
Cependant, les chances de réussite de la démarche de l’UA sont jugées «minces» par de nombreux observateurs du fait du rejet catégorique par Bujumbura de toute idée de déploiement d’une force étrangère.
Les chefs d’Etat africains arrivent à Bujumbura peu après une visite dans ce pays du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.Ils entendent donner une ultime chance pour un règlement pacifique de la crise au Burundi.