«Étant donné la situation politique instable en Libye, mes parents et moi avons décidé que je termine mon parcours scolaire au Royaume», a confié Marwa à la MAP, précisant qu'elle a intégré l'établissement au début de l'année scolaire 2017-2018 pour poursuivre ses études en deuxième année du baccalauréat, sciences physiques.
D'une mère marocaine et d'un père libyen, la jeune élève dit avoir trouvé tout le soutien du côté de ses camarades et du corps enseignant et administratif, dès le première jour, ne manquant pas de remercier le ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l'Académie régionale d'éducation et de formation (AREF) de Rabat-Salé-Kénitra, qui n'ont ménagé aucun effort pour faciliter son intégration au sein de l'établissement scolaire.
«Vu que j’ai toujours étudié la langue anglaise comme première langue étrangère et non pas le français, l’Académie régionale a remplacé l’épreuve de cette langue méconnaissable pour moi, par un examen dans la langue de Shakespeare.
«J’avais un autre problème, celui de l’examen régional, étant donné qu’en Libye, les élèves passent toutes les matières lors de la dernière année du Lycée, contrairement au système éducatif marocain», a fait savoir l'élève, faisant savoir que l'AREF lui a permis de passer l’examen régional le 1er et le 2 juin et l’examen national du 5 au 8 juin. De même, Marwa a été dispensée, lors de l'examen régional, de la traduction de l'arabe vers le français.
«Comme à l’accoutumée, lors des examens certifiants, le ministère de l’Éducation nationale accorde une grande importance aux cas particuliers, dont les élèves relevant d’autres systèmes scolaires, les enfants des Marocains résidents à l’étranger, ou encore les élèves en provenance des pays en situation de crise, en particulier dans le monde arabe», a affirmé le directeur de l'AREF de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Aderdour.
L'Académie essaye d’adapter les examens aux parcours scolaires de ces élèves, notamment en remplaçant l’épreuve de la langue française, par celle de la langue anglaise, la plus répandue dans des pays comme la Libye et la Syrie, a-t-il expliqué.
Le nombre de candidats au baccalauréat au titre de cette année s’élève à 440.000, soit une hausse de 9,68% par rapport à l'année précédente (401.032 candidats), alors que les candidats libres ont atteint 100.534, soit 23% de l'effectif global. Les candidats issus de l'enseignement public représentent 70% du total de l'effectif, contre 7% pour l'enseignement privé, selon des chiffres du ministère de l'Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Par ailleurs, les épreuves du baccalauréat pour cette année connaissent la généralisation des procédures d'adaptation des examens pour inclure, en plus des malvoyants, déjà couverts par la procédure, les candidats ayant un handicap mental et ceux souffrant d'autisme et de surdité, entre autres.