Le gouvernement du Mali a entrepris une réforme macro et micro économique pour favoriser la mise en place de banques publiques performantes et compétitives, capables d’accompagner le financement du développement du pays.
Selon le quotidien l’«Essor», l’Etat malien «va aider à promouvoir des banques fortes et rattraper les standards internationaux de performances et de bonne gouvernance». Selon le quotidien, «le secteur bancaire malien a été frappé de plein fouet par la crise multidimensionnelle qui sévit dans le pays depuis 2012». Face à cette situation, une dynamique de restructuration est nécessaire. Celle-ci va concerner particulièrement les banques publiques.
Les banques à capitaux publics sont appelées à se conformer à une mesure de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), qui prévoit une direction bicéphale avec un président du conseil d’administration et un directeur général.
Le département du ministère de l’Economie et des Finances a procédé, en avril dernier, à la réforme de la gouvernance de la Banque de développement du Mali (dont la BMCE est actionnaire). Désormais, cette banque est dirigée par un conseil d’administration et une direction générale.
Le conseil d’administration est constitué de trois administrateurs désignés par l’Etat ainsi qu’un administrateur pour chaque détention par un actionnaire (autre que l’Etat du Mali) de 10% du capital et des droits de vote de la Banque. Le président du conseil d’administration est nommé parmi les administrateurs désignés par l’Etat.
Le directeur général est nommé par le conseil d’administration sur proposition de l’Etat. En outre, deux directeurs généraux adjoints (DGA) sont nommés par le conseil d’administration, dont un parmi les candidats proposés par la BMCE-Bank.
La Banque malienne de solidarité (BMS) et la Banque de l’habitat du Mali (BHM) se préparent également à fusionner.
Le Mali compte 14 banques commerciales, dont les filiales d’Attijariwafa bank et de la Banque populaire (Banque Atlantique).