Plus tôt dans la journée de lundi, Moscou a déclenché la plus massive série de frappes à travers l'Ukraine depuis des mois, en représailles à l'explosion qui a endommagé ce week-end un pont clé reliant la Russie à la péninsule de Crimée.
Ce pont est un symbole de l'annexion de la Crimée par le Kremlin en 2014.
«L'horreur de ce qui s'est passé en Ukraine aujourd'hui... est inexcusable», a souligné le diplomate italien auprès de journalistes.
Lire aussi : Poutine accuse l'Ukraine de «terrorisme» et réunit son conseil de sécurité
«Le bombardement de civils, de maisons [...], d'infrastructures non militaires de manière non-discriminée dans de nombreuses villes d'Ukraine, signifie que la guerre devient de plus en plus difficile pour les civils», a-t-il ajouté.
«Je crains que les événements de ces dernières heures ne provoquent de nouveaux déplacements».
Depuis que la Russie a lancé son invasion à grande échelle de l'Ukraine le 24 février, plus de 7,6 millions de réfugiés ukrainiens ont été enregistrés comme réfugiés à travers l'Europe.
Si un certain nombre de ces personnes sont depuis rentrées chez elles, quelque 4,2 millions d'Ukrainiens sont concernés par le statut de protection temporaire au sein de l'UE.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 7 millions de personnes ont également été déplacées à l'intérieur du pays déchiré par le conflit.
Filippo Grandi a dit s'attendre à ce que les gens fuient principalement à l'intérieur de l'Ukraine après les attaques de lundi, qui, selon Kiev, ont fait au moins 14 morts et près de 100 blessés.
«Mon pronostic... est que nous verrons principalement des déplacements internes», a-t-il déclaré en marge de la cérémonie de remise du prix Nansen du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), qui a été décerné cette année à l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel.
Lire aussi : Ukraine: trois fortes explosions entendues à Kiev
L'émissaire onusien a indiqué que les déplacements en Ukraine étaient actuellement «extrêmement fluides».
«Vous avez des gens qui fuient pour quelques heures seulement, pour échapper aux bombes..., et qui essaient ensuite de rentrer chez eux», a-t-il noté.
Mais dans les situations où les destructions sont plus importantes et où les gens n'ont plus accès au chauffage ou à la nourriture, «je crains que les déplacements ne durent plus longtemps».