La diplomatie tunisienne a une nouvelle fois appelé ses ressortissants en Libye à la prudence, à quitter le territoire «si possible», et à ne pas se rendre dans ce pays «dans les conditions actuelles, sauf nécessité absolue».
Les ressortissants et intérêts tunisiens sont régulièrement visés en Libye, comme d'autres représentations diplomatiques étrangères. En mai, Tunis avait négocié pendant une dizaine de jours la libération de 254 Tunisiens détenus par une milice de Fajr Libya en représailles à l'arrestation en Tunisie de l'un de ses chefs, Walid Al-Kalib.
Un précédent en 2014
La Tunisie est l’un des derniers pays à avoir conservé une représentation diplomatique dans la capitale libyenne, contrôlée par la coalition de milices Fajr Libya, dont la légitimité n’est pas reconnue par la communauté internationale.
Un diplomate et un employé de l'ambassade de Tunisie à Tripoli avaient déjà été détenus en 2014, puis libérés. Un groupe se réclamant de la branche libyenne de Daech, en plein essor en Libye, avait par ailleurs revendiqué en janvier l'assassinat de deux journalistes tunisiens, Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011, la Libye est déchirée entre différentes milices. Deux gouvernements se disputent le contrôle du pays : l'un, reconnu par la communauté internationale, qui siège dans l'est du pays, l'autre à
Tripoli, sous contrôle de Fajr Libya.