Conformément à "l'article 53 de la Constitution, (...) le chef de l'Etat (Michel Aoun) a convoqué le Premier ministre Saâd Hariri et l'a chargé de former un gouvernement", est-il écrit.
Michel Aoun a procédé jeudi à des consultations parlementaires contraignantes, conformément à la Constitution, pour désigner le Premier ministre. Ces consultations interviennent au lendemain de la séance plénière de mercredi, la première tenue par la nouvelle Assemblée parlementaire, durant laquelle les députés ont réélu Nabih Berri à la tête du Parlement.
Saâd Hariri, 48 ans, a été reconduit en dépit de son revers électoral. Son parti politique, le Courant du Futur, a perdu le tiers de ses sièges. Il dispose désormais de 21 députés, contre 33 dans le Parlement sortant. Il s'agit du troisième mandat comme Premier ministre de Saâd Hariri, qui avait déjà été à la tête du gouvernement entre 2009 et 2011 puis depuis fin 2016.
Le pays a tenu le 6 mai ses premières élections législatives depuis 2009, après trois prorogations par l'Assemblée sortante, pour des raisons de sécurité liées au conflit en Syrie voisine, mais aussi à des divisions sur la loi électorale.
Ce scrutin a été marqué par un faible taux de participation de 49,2%, la consolidation de l'influence du Hezbollah chiite ainsi que par l'émergence d'un mouvement de la société civile contestant les partis au pouvoir, qui n'a toutefois décroché qu'un siège.
Le courant politique du président Michel Aoun a remporté 29 sièges, ce qui en fait désormais le bloc le plus important du nouvel hémicycle.
Le Liban est régi par un système complexe de partage des pouvoirs entre les différentes communautés religieuses: le président est nécessairement chrétien, le Premier ministre musulman sunnite et le président du Parlement musulman chiite.