Le régime d’Alger accusé à nouveau par le Mali d’être «un exportateur du terrorisme»

Le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, s'adresse à la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies, le vendredi 26 septembre 2025, au siège de l'ONU.

Le régime algérien vient d’encaisser un autre coup dur, assené une nouvelle fois par les autorités maliennes. Du haut de la tribune des Nations unies, le Premier ministre malien a accusé l’Algérie d’être un «champion de la promotion du terrorisme et un exportateur du terrorisme». Il a également tourné en dérision la diplomatie algérienne, qui ne fait que marquer des points négatifs contre son pays plutôt que de le servir.

Le 28/09/2025 à 17h20

Le régime algérien vient d’encaisser un autre coup dur, assené une nouvelle fois par les autorités maliennes. Du haut de la tribune des Nations unies, le Premier ministre malien a accusé l’Algérie d’être un «champion de la promotion du terrorisme et un exportateur du terrorisme». Il a également tourné en dérision la diplomatie algérienne, qui ne fait que marquer des points négatifs contre son pays plutôt que de le servir.

Dans un discours prononcé, vendredi dernier, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, qui tient actuellement sa 80ème session à New York, en présence de plus de 150 chefs d’État et de gouvernement, le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, a accablé «la junte algérienne», comme il l’a désignée à plusieurs reprises dans son intervention.

C’est ce même qualificatif que le ministère algérien des Affaires étrangères vient d’utiliser dans un communiqué officiel pour désigner le gouvernement de transition qui dirige actuellement le Mali.

Abdoulaye Maïga a égrené devant les représentants de la communauté internationale, qui plus est sous les applaudissements nourris des délégations présentes, toutes les preuves qui démontrent, selon lui, comment l’Algérie est passée du statut de «champion de la lutte contre le terrorisme», qu’elle s’est attribuée, à celui de «champion de la promotion du terrorisme et exportateur du terrorisme», vers les pays du Sahel surtout.

Il a déclaré en ce sens que l’Algérie a un double visage, car c’est «un pays qui se désignait au sein de l’Union africaine comme champion de la lutte contre le terrorisme, mais qui est devenu ces dernières années champion de la promotion du terrorisme et exportateur du terrorisme».

Le Premier ministre malien a ainsi expliqué comment, à plusieurs reprises, des groupes terroristes ont attaqué les forces maliennes à partir du territoire algérien où elles ont l’habitude de se replier sous la protection de l’armée algérienne.

Il a également rappelé le cas du drone malien abattu le 1er avril dernier et dont les débris ont été retrouvés sur le territoire malien à plus de 22 kilomètres de la frontière avec l’Algérie.

Ces agressions algériennes avérées contre la souveraineté malienne ont fait l’objet d’une plainte de Bamako, introduite le 4 septembre dernier auprès de la Cour internationale de justice.

Maïga a rappelé cet épisode devant la communauté internationale et fustigé en particulier le ministre algérien des Affaires étrangères, qu’il accuse de mensonge suite à la conférence de presse organisée le 13 septembre courant, au cours de laquelle Ahmed Attaf a déclaré que le Mali n’a déposé aucune requête à la CIJ contre l’Algérie. Selon Abdoulaye Maïga, le chef de la diplomatie algérienne, qui ne fait que marquer des points contre son pays, ignore que le dépôt d’une plainte auprès de la CIJ n’est jamais immédiatement enregistré, mais peut prendre plusieurs jours.

Sur un ton moqueur, Abdoulaye Maïga a ainsi affirmé que «le Mali rend un vibrant hommage au ministre des Affaires étrangères de la junte algérienne. En effet, le mensonge corrompant tout, il vient d’ôter toute crédibilité à la version algérienne de la destruction du drone malien. Aussi, nous n’avons pas été surpris par la fuite en avant de la junte algérienne qui a refusé de donner son consentement à la compétence de la CIJ… craignant ainsi d’être démasquée publiquement comme agresseur et soutien du terrorisme international.»

Présent à la tête de la délégation algérienne, Ahmed Attaf a été ainsi accusé de menteur devant le monde entier. Ce qui n’est pas complètement faux, puisque dès que l’Algérie a été informée par la CIJ de la plainte malienne, Attaf, pour rattraper son mensonge précédent, a publié un communiqué dans lequel il reconnait que le Mali a bien déposé une plainte à la CIJ contre l’Algérie, mais en ne retenant que la date d’enregistrement de la plainte et non celle du dépôt annoncé officiellement par le Mali, le 4 septembre courant.

«L’énergumène d’Alger (Attaf, Ndlr) démontre que sa vision de la diplomatie est de pousser les autres États à poursuivre son pays devant des instances internationales, devenant ainsi un performant auto-buteur, populairement appelé au Mali «Yabé». Troublant!», a encore ajouté Maïga pour accabler davantage le chef de la diplomatie algérienne.

Abdoulaye Maïga a mis en garde l’Algérie, lui rappelant que le Mali utilisera la réciprocité dans chaque balle tirée contre lui et chaque mot qui lui sera adressé.

À trois reprises, il a prononcé le même appel lancé à l’Algérie en prenant la communauté internationale à témoin.

«Du haut de cette tribune, nous appelons la junte algérienne à cesser de soutenir le terrorisme international et à s’impliquer résolument dans la promotion de la paix et de la sécurité, dans un esprit constructif, en respectant la souveraineté des États», a-t-il conclu sa lourde charge contre la junte algérienne.

Par Mohammed Ould Boah
Le 28/09/2025 à 17h20