Cette directive du ministère de l'Economie concerne les produits d'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, du Bahreïn et de l'Egypte. Des inspecteurs se rendront dans les commerces afin de s'assurer que cette directive est bien appliquée, selon le ministère.
Le gouvernement qatari souhaite également mettre fin à l'importation de produits laitiers saoudiens via un pays tiers. Il s'agit de "protéger la sécurité des consommateurs", ont fait valoir les services de communication du gouvernement. "Le Qatar mène sa politique commerciale conformément à tous ses accords multilatéraux et bilatéraux", a ajouté la même source.
Cet ordre intervient à quelques jours de l'anniversaire de la grave crise diplomatique opposant le Qatar à l'Arabie saoudite et ses alliés. Le 5 juin 2017, l'Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l'Egypte avaient rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar.
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Ils lui reprochaient de soutenir des groupes islamistes radicaux et de ne pas prendre suffisamment de distance avec l'Iran, puissance régionale chiite rivale de l'Arabie sunnite. Ces pays avaient ensuite imposé un boycott commercial au Qatar, qui rejette toutes ces accusations et affirme que ces pays cherchent à obtenir un changement de régime à Doha.
Ce conflit a alors conduit le Qatar, qui dépendait jusque là de ses voisins du Golfe, à chercher ailleurs ses produits alimentaires importés, notamment en Turquie, au Maroc et en Iran.
Un grand nombre de ces marchandises arrivent au Qatar via des ports tels que le Koweït et Oman. C'est également par ces ports, et par l'intermédiaire de particuliers, que les produits en provenance des pays boycottés arrivent à entrer au Qatar, selon une source qui connaît le dossier.
"Les hommes d'affaires des pays boycottés essaient de contourner ce blocus... en passant par des tiers," selon cette source.