"Le président a hâte de discuter des moyens de renforcer les liens entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite", a précisé la porte-parole de l'exécutif américain Sarah Sanders, au cours de son point presse quotidien à la Maison Blanche.
Cette annonce intervient quelques heures après que le New York Times a révélé que des personnalités saoudiennes, cibles d'une campagne anticorruption initiée par le prince héritier saoudien en novembre, ont été victimes de coercitions et d'abus physiques, selon le quotidien américain. Interrogée sur la possibilité d'évoquer ces allégations avec le prince héritier d'Arabie saoudite, la porte-parole de la Maison Blanche a botté en touche: "Je ne vais pas anticiper ce qu'il se passera le 20 mars", a répondu Sarah Sanders.
Nommé prince héritier par son père, le roi Salmane, en juin 2017, Mohammed ben Salmane était aussi en visite au Royaume-Uni. La semaine dernière, il était invité à déjeuner par la reine Elizabeth II au palais de Buckingham. Une visite de trois jours au Royaume-Uni, marquée par des manifestations.
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Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme, dont Amnesty International, ont, à cette occasion, dénoncé l'augmentation du nombre d'exécutions depuis sa nomination comme prince héritier.
L'Arabie saoudite, qui s'ouvre de plus en plus sous l'impulsion du jeune prince héritier Mohammed ben Salmane, a accueilli ces derniers mois une série de concerts d'artistes tels que la Libanaise Hiba Tawaji et le compositeur grec Yanni. Droits de conduire à partir de juin, d'assister à des matches de football et d'accéder à des emplois jusqu'ici réservés aux hommes, les Saoudiennes ont obtenu en quelques mois plus de droits qu'en plusieurs décennies.
Ces droits sont considérés comme élémentaires ailleurs dans le monde, mais ils sont significatifs dans ce pays ultraconservateur régi par une version rigoriste de l'islam.